Suicide d'Evaëlle : ses parents font part de leur "incompréhension" après la relaxe de la professeure des poursuites pour harcèlement sur mineurs

Ils "n'avaient pas été entendus à l'époque par l'Education nationale et aujourd'hui, ils n'ont pas été entendus par la justice", déplore Delphine Meillet, l'avocate des parents de la collégienne, jeudi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Delphine Meillet, l'avocate des parents d'Evaëlle, le 10 mars 2025 à Pontoise (Val-d'Oise). (LP / ARNAUD DUMONTIER / MAXPPP)
Delphine Meillet, l'avocate des parents d'Evaëlle, le 10 mars 2025 à Pontoise (Val-d'Oise). (LP / ARNAUD DUMONTIER / MAXPPP)

Les parents ont "très mal" pris la décision du tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d'Oise) de relaxer l'enseignante d'Evaëlle pour harcèlement sur mineurs, réagit sur franceinfo Delphine Meillet, l'avocate des parents de la collégienne qui avait mis fin à ses jours en 2019 à l'âge de 11 ans. Les parents "n'avaient pas été entendus à l'époque par l'Education nationale et aujourd'hui, ils n'ont pas été entendus par la justice. Les parents sont face à une incompréhension de cette décision", ajoute Delphine Meillet. 

Selon elle, "on a pléthore de faisceaux d'indices, d'éléments matériels et ça ne suffit pas à induire la condamnation de cette professeure parce que" la justice a "estimé que les éléments de preuve étaient relatifs à des ajustements qui pourraient être légitimes au regard de la tenue d'une classe entre un professeur et une collégienne et ça suffit à la disculper", regrette l'avocate.

"Révoltés", les parents d'Evaëlle vont faire appel après la relaxe de l'enseignante des poursuites. Mais si le parquet ne fait pas appel de son côté, il n'y aura pas de second procès au pénal. L'enseignante pourra être toutefois rejugée en appel au civil et éventuellement être condamnée à verser des dommages et intérêts. "Je ne peux qu'espérer que le parquet interjette appel, il avait demandé la condamnation, il n'y aurait aucune cohérence à ne pas faire appel de cette décision", plaide maître Delphine Meillet.  

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