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Mort de Lucas : les quatre collégiens mis en cause reconnus coupables de harcèlement, mais pas du suicide de l'adolescent

Des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l'encontre des quatre jeunes en attendant la prochaine audience qui décidera de leurs sanctions, fixée au 22 janvier 2024. Ils encourent jusqu'à 18 mois de prison.

franceinfo avec AFP

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Publié le 05/06/2023 09:06 Mis à jour le 05/06/2023 10:34

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Une marche blanche en la mémoire de Lucas, le 5 février 2023 à Epinal (Vosges). (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Quatre collégiens de Golbey (Vosges) ont été reconnus coupables, lundi 5 juin, de harcèlement scolaire envers Lucas, qui s'est donné la mort le 7 janvier. Le tribunal pour enfants d'Epinal n'a en revanche pas retenu leur responsabilité dans le suicide de l'adolescent.

A l'audience, qui s'est tenue à huis clos le 3 avril, le parquet n'avait pas requis la reconnaissance du harcèlement comme cause du suicide, contredisant ainsi ses propres conclusions rendues à la fin de l'enquête. Des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l'encontre des quatre collégiens en attendant la prochaine audience qui décidera de leurs sanctions, fixée au 22 janvier 2024. Ils encourent jusqu'à 18 mois de prison.

"Je vais me battre jusqu'au bout"

Séverine, la mère de Lucas, a fait part de son "soulagement". "Le verdict qui a été rendu est bien parce que le harcèlement, c'est grave. Il faut que tout le monde en prenne conscience", a-t-elle déclaré à l'issue du prononcé de la décision.

"J'attendais que mon fils soit reconnu victime de harcèlement scolaire, c'est tout ce que je lui devais, c'est mon combat maintenant. Je vais me battre jusqu'au bout, pour que ça s'arrête. On va mener des actions pour que les harceleurs se remettent en question, pour que les victimes se disent qu'elles n'ont pas à subir ça", a-t-elle poursuivi.

Lucas s'est suicidé après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Les proches de l'adolescent avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s'était dit victime de la part d'autres élèves de son collège.