Les enseignants d'un lycée du Var en grève après la réintégration de deux élèves exclus pour harcèlement scolaire

La majorité des enseignants du lycée du Golfe de Saint-Tropez sont en grève, lundi, contre le retour de deux élèves pourtant exclus pour harcèlement scolaire.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Provence
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Temps de lecture : 1min
Des lycéens en cours. Image d'illustration. (VANESSA MEYER / MAXPPP)
Des lycéens en cours. Image d'illustration. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Les enseignants du lycée du Golfe de Saint-Tropez, dans le Var, se mettent en grève lundi 5 mai, se sentant abandonner après la décision du rectorat d’imposer la réintégration de deux élèves exclus pour harcèlement scolaire, rapporte "ici Provence" (ex-France Bleu).

L’établissement de plus de 1 200 élèves est paralysé par une grève fortement suivie : près de 100 professeurs sur 120, ainsi que le personnel administratif et de vie scolaire, cesse le travail. "Une grève massive comme ça, ça n'arrive jamais. Mais nous sommes très inquiets", explique Marie Guiraud, professeur de français.

"Débrouillez-vous !"

La colère du personnel fait suite à la décision du rectorat de Nice, qui a annulé l’exclusion de deux élèves sanctionnés en conseil de discipline pour des faits de harcèlement reconnus par les auteurs. Après avoir fait appel avec l’aide d’un avocat, les élèves ont obtenu leur réintégration, au grand désarroi de la communauté éducative.

Les enseignants expriment un profond malaise, mêlant incompréhension, colère et inquiétude pour les victimes. "Le rectorat nous dit ‘Débrouillez-vous !’ Qu'est-ce qu'on fait avec la victime qui côtoie à nouveau les élèves agresseurs ?", s’interroge Marie Guiraud, qui pointe la solitude du corps enseignant face à la gestion du harcèlement scolaire. "ll y a d'un côté les effets d'annonces médiatiques – harcèlement, grande cause nationale, Nice académie-pilote – et la réalité du terrain. Quand nous faisons remonter des faits graves, on n'est pas soutenus du tout", poursuit-elle.

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