"Crise des vocations" à l'école : "La rentrée 2024 nous alarme au plus haut point", s'inquiète la FCPE
Le président de la Fédération des conseils de parents d'élèves demande une revalorisation du métier.
"La rentrée 2024 nous alarme au plus haut point". Invité de franceinfo jeudi 9 mai, Grégoire Ensel, le président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), s'inquiète du manque de professeurs dans les écoles maternelles et élémentaires à la rentrée de septembre, après les premiers résultats des épreuves d’admissibilité aux concours de professeurs des écoles (CRPE).
"Nous savons que nous sommes en difficulté pour le recrutement des enseignants dans certaines académies", a reconnu la ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse Nicole Belloubet, jeudi sur franceinfo. Dans les académies de Créteil et de Versailles, "nous savons qu'il y a des difficultés de recrutement, ce n'est pas vrai dans toutes les académies".
La FCPE "attend des choses structurelles"
Dans les académies de Créteil et de Versailles, "bien entendu, nous allons devoir recruter des personnels contractuels pour la rentrée prochaine, nous le savons, cela fait plusieurs années que nous faisons face à cette difficulté-là", ajoute la ministre. "Effectivement, on constate une crise des vocations. Comme le dit Nicole Belloubet, ça fait plusieurs années que c'est constaté. Ça fait plusieurs années que chaque ministre qui se succède nous promet un enseignant devant chaque élève à la rentrée, et ça fait plusieurs années qu'on constate que ce n'est pas le cas", cingle Grégoire Ensel.
La FCPE, qu'il dirige, "attend des choses structurelles" de la part du gouvernement. "On attend de revaloriser ce métier, parce qu'on n'attire pas des candidats avec des salaires insuffisants et une perte de sens dans le métier d'enseignant". Nicole Belloubet a vanté sur franceinfo la "réponse sur le long terme" de l'exécutif. En 2025, les professeurs des écoles en formation seront "indemnisés ou rémunérés 900 euros [par mois] la première année et 1 800 euros [par mois] la deuxième année", pendant qu'ils passeront leur master.
"Très clairement, on n'attire pas des futurs enseignants avec 900 euros par mois la première année", réagit Grégoire Ensel. Quant à l'embauche de contractuels pour remédier dans l'immédiat à cette "crise de vocations", "c'est quelque chose qui donne l'illusion de la présence d'adultes dans les classes, mais montre bien les limites du système. Ça ne permet pas toujours aux élèves de progresser comme ils le devraient, et donc ça fait des vrais problèmes dans la scolarité", pointe-t-il.
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