Commission d'enquête sur les crèches : "On attend de savoir où l'argent public est dépensé", réagit le collectif "Pas de bébé à la consigne"
Alors que l'Assemblée nationale a voté mardi la création d'une commission d'enquête sur les crèches, sur franceinfo le collectif "Pas de bébé à la consigne" demande des comptes.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/11/28/maxstockworld459405-656665cbb4714740426653.jpg)
"Le système dans lequel on est produit de la maltraitance" estime mardi 28 novembre sur franceinfo Julie Marty-Pichon, la porte-parole du collectif "Pas de bébé à la consigne". L'Assemblée nationale a voté la création d'une commission d'enquête sur les crèches, à l'initiative de La France insoumise.
La porte-parole salue la mise en place de cette commission d'enquête : "C'est la première fois que des parlementaires se mobilisent, que ça devient un vrai sujet d'orientation politique forte. C'est tant mieux" s’est réjouit Julie Marty-Pichon. "On attend de pouvoir enfin savoir où l'argent public est dépensé dans les grands groupes privés." Elle rappelle que "ces structures sont financées majoritairement par l'État, par la Cnaf" et estime que "cet argent public n'est pas là pour que les entreprises fassent du profit sur le dos de l'accueil des bébés."
Un "problème systémique"
L'initiative de LFI fait suite au rapport alarmant publié en avril par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), missionnée par le gouvernement après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche privée à Lyon l'an dernier. "On est face à une maltraitance institutionnelle", explique Julie Marty-Pichon, "c'est parce qu'on ne nous donne pas les moyens de faire qu'on en arrive aux dérives dans lesquelles on est". Pour elle, ce "problème systémique" vient du fait que "depuis 20 ans, le secteur de la petite enfance est devenu un marché". "Quand vous savez que des entreprises de crèches font des marges de l'ordre de 6 à 7%, on se demande si on est dans le travail social ou si on est dans la rentabilité", pose la porte-parole.
Par ailleurs, la pénurie de personnel dans ces établissements est une chose que "l'on aurait pu anticiper", affirme la porte-parole. "On savait qu'on allait se retrouver dans cette situation si on ne revalorisait pas le secteur à la fois par les salaires et par les conditions de travail." Elle dresse le constat clair : "Ce qu'on apprend en formation est à mille lieux de ce qu'on retrouve ensuite sur le terrain."
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter