Coût de la vie étudiante : Paris, Nice, Lyon en tête des villes étudiantes les plus chères, selon le syndicat Unef
Le coût de la vie étudiante a augmenté deux fois plus que l'an dernier, selon l'étude annuelle de l'Union nationale des étudiants de France. Le prix des logements en est la première cause.
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"Plus aucune ville en dessous de 1 000 euros par mois", alerte le syndicat étudiant Unef (Union nationale des étudiants de France) dans son enquête annuelle publiée mercredi 20 août. Paris, Nice, Lyon, mais aussi les villes d'Île-de-France sont en tête du classement, essentiellement à cause de la hausse du logement.
Selon les calculs de l'Unef, le coût de la vie étudiante a progressé de 4,12% en un an, soit deux fois plus que la hausse constatée par l'Unef l'an dernier (+2,25%) dans son enquête annuelle. Dans le détail, le coût de la vie étudiante grimpe cette année de 13,68% à Nanterre, plus forte augmentation, à Chambéry de 13,18%, puis à Angers de 8,01%, à Rennes de 7,50% et la ville de Saint-Denis enregistre une augmentation de 6,94%.
Le logement, "épée de Damoclès qui pèse sur tous les budgets étudiants"
Paris, la ville la plus chère, arrive en tête avec plus de 1 600 euros par mois à débourser pour y suivre ses études. À Limoges, ville la moins chère, un étudiant dépense 1073,06 euros par mois en moyenne en 2025. Le loyer le plus élevé pour un étudiant atteint 915 euros en moyenne à Paris, 385 euros à Limoges.
"Le logement demeure l'épée de Damoclès qui pèse sur tous les budgets étudiants", s'inquiète le syndicat. L'Unef alerte les autorités sur la précarité étudiante, la hausse insoutenable du coût de la vie, et demande en urgence des réformes structurelles comme la construction de logements CROUS ou l'encadrement des loyers. "Les 60 000 nouveaux logements CROUS restent lettre morte", écrit le syndicat.
Nice au même niveau que l'Île-de-France
Nice conforte sa place de ville la plus chère de province, selon le classement de l'Unef, et atteint les mêmes niveaux qu'en Île-de-France. Un étudiant débourse 675 euros à Nice en moyenne en 2025, avec une hausse de 1,66%.
Cette année, Lyon gagne une place dans le classement et entre dans le top 10 des villes étudiantes les plus chères, détaille le syndicat étudiant. En effet, le coût du loyer explose de 4,18% pour atteindre 623 euros mensuels, soit 25 euros de plus par mois en 2025.
Le coût de la vie à Chambéry augmente de plus de 145 euros par mois, elle reste par conséquent, écrit le syndicat, la ville de province où l'augmentation du coût des logements est la plus forte avec une hausse de 19,26%.
Aix-en-Provence se distingue aussi par ses loyers très élevés pour les étudiants : 603 euros (+1,52% en un an), rapporte ICI Provence qui s'appuie sur les chiffres publiés par l'Unef. Les loyers augmentent pour atteindre 603 euros en moyenne en 2025.
La Rochelle inscrit une augmentation du coût de la vie 5,27% et compte parmi les plus grosses hausses du coût de la vie, là aussi à cause de l'augmentation des loyers.
Le coût de la vie étudiante continue d'augmenter à Strasbourg, qui arrive à la 14e place dans le classement des villes de l'Unef. Ainsi cette année, le coût de la vie étudiante y augmente de 5,62% soit 67,14 euros de dépenses supplémentaires par mois.
Même si le coût du logement étudiant à Marseille a baissé, le coût de la vie étudiante augmente de 3,98% dans la deuxième ville de France. "En effet, le loyer est supérieur à la moyenne des loyers en province", indique l'étude.
Des transports gratuits ou moins chers à Montpellier et Lille
L'Unef salue le choix de la mairie de Montpellier de la gratuité des transports, même si les loyers augmentent (+1,50%). C'est la première ville universitaire de France métropolitaine à la mettre en place depuis la rentrée de 2024. Lille aussi se distingue par une baisse du coût des transports étudiants. Le coût de la vie y augmente donc un peu moins que la moyenne.
Ce classement recense le coût de la vie pour les étudiants dans les 47 plus grosses villes universitaires de France métropolitaine.
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