: Vidéo Violences à Notre-Dame de Bétharram : François Bayrou affirme n'être "jamais" intervenu dans cette affaire, "ni de près ni de loin"
Sur TF1, dimanche, le gendarme chargé de l'enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l'école visé par une plainte pour viol en 1998, avait évoqué une "intervention" de l'actuel Premier ministre auprès du procureur de Pau à l'époque.
Le Premier ministre se dédouane. Interrogé à l'Assemblée nationale, mardi 18 février, François Bayrou a martelé n'être "jamais" intervenu, "ni de près ni de loin", auprès des enquêteurs ou de la justice dans l'affaire des violences au sein de l'établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Dans un témoignage diffusé dimanche dans l'émission "Sept à Huit", sur TF1, le gendarme chargé de l'enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l'institution visé par une plainte pour viol en 1998, évoquait une "intervention" de François Bayrou, alors à la tête du conseil général du département, auprès du procureur général de Pau à l'époque. Il affirme que, lors de la présentation du suspect en vue de sa mise en examen, le juge d'instruction chargé du dossier lui aurait déclaré : "Il y a un problème, la présentation va être retardée. Le procureur général demande à voir le dossier, monsieur Bayrou est intervenu auprès de lui".
"Un magistrat n'a pas le droit de communiquer le moindre élément du dossier dont il a la charge à quelque personne extérieure au dossier que ce soit", a rappelé François Bayrou lors des questions au gouvernement. Expliquant que le juge d'instruction évoqué dans ce témoignage était un ami personnel, "mon voisin depuis 50 ans", le Premier ministre a assuré qu'il était d'une "absolue intégrité" et n'avait pas enfreint ces règles : "On a pu parler de l'ambiance, on a pu parler de l'établissement, jamais du dossier." Il a aussi nié toute intervention auprès du procureur général chargé du dossier : "Ce haut magistrat respectait exactement de la même manière les règles de sa profession."
Bayrou questionne la réaction du gouvernement socialiste
"Si je ne savais pas, d'autres savaient", a poursuivi François Bayrou, affirmant que le procureur général avait "tenu informé (...) à quatre reprises dans l'année 1998" le ministère de la Justice, dont la titulaire était à l'époque Elisabeth Guigou dans le gouvernement du socialiste Lionel Jospin. "Je ne peux pas imaginer que le ministre de la Justice n'ait pas tenu compte d'un signalement aussi grave", a développé le patron du MoDem.
Il a aussi jugé probable que le ministre de l'Education nationale d'alors, Claude Allègre, et la ministre chargée de l'Enseignement scolaire, Ségolène Royal, aient aussi été "avertis" d'un "signalement aussi important". "Qu'est-ce qui a été fait après les signalements du procureur général ?", a-t-il interrogé, rappelant que, deux ans plus tôt, quand il était lui-même ministre de l'Education nationale, il avait demandé un rapport d'inspection.
Sur X, Ségolène Royal s'est dite "scandalisée par les attaques" de François Bayrou, renvoyant vers une circulaire d'août 1997 prise "pour lever la loi du silence et protéger les enfants". "J'envisage une action en dénonciation calomnieuse", a-t-elle ajouté.
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