"Bétharram, une sorte de mini-système totalitaire", estime le professeur de droit Jean-Pierre Massias

"Bétharram, c'est d'abord des crimes extrêmement importants et c'est aussi un déni global", estime, mercredi sur franceinfo, le professeur de droit public à l'université de Pau et président de la commission d'enquête indépendante sur l'affaire Bétharram. François Bayrou a été auditionné le même jour par une commission d'enquête parlementaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
François Bayrou (à droite), Premier ministre, avant son audition par une commission d'enquête parlementaire, le 14 mai 2025 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)
François Bayrou (à droite), Premier ministre, avant son audition par une commission d'enquête parlementaire, le 14 mai 2025 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

L'affaire Bétharram, "c'est une sorte de mini-système totalitaire dans lequel des acteurs ont tous les pouvoirs, les exercent sans limite", affirme mercredi 14 mai sur franceinfo Jean-Pierre Massias, professeur de droit public à l'université de Pau. Il est également mandaté par la congrégation de Bétharram pour présider une commission d'enquête indépendante sur les crimes sexuels rapportés par plusieurs dizaines d'anciens élèves.

"Bétharram, c'est d'abord des crimes extrêmement importants et c'est aussi un déni global", pointe-t-il. Un déni, dans lequel François Bayrou – interrogé mercredi par la commission d'enquête parlementaire – est "un maillon potentiel dans cette chaîne de déni", souligne-t-il. 

"Les victimes ne mentent pas"

À la différence de la commission d'enquête parlementaire, Jean-Pierre Massias se défend de "chercher à établir des responsabilités individuelles" et cherche plutôt à "sortir des faits divers pour aller vers des faits sociaux". Et poser également la question de la réparation. "Parce que la réparation, ce n'est pas uniquement l'argent", rappelle-t-il, en évoquant aussi la prise en charge des victimes.  
 
Jean-Pierre Massias espère également éviter la répétition de l'affaire. Pour cela, il défend la parole des victimes : "Je suis intimement persuadé que les victimes ne mentent pas et qu'il faut d'abord et surtout les entendre", conclut-il. 200 plaintes d'anciens élèves de l'institution Notre-Dame de Bétharram ont été déposées. Elles portent à la fois sur des accusations de violences psychologiques, physiques et/ou sexuelles. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.