Affaire Bétharram : François Bayrou "bouleversé" par le témoignage de sa fille

La fille de François Bayrou assure ne lui avoir jamais parlé des violences qu'elle a subies, à l'âge de 14 ans, dans l'établissement catholique. "En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur", a-t-il dit.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre, François Bayrou, à Matignon, à Paris, le 22 février 2025. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Le Premier ministre, François Bayrou, à Matignon, à Paris, le 22 février 2025. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

François Bayrou a été "bouleversé", selon l'entourage du Premier ministre auprès de franceinfo, par le témoignage de sa fille. Cette dernière révèle, lorsqu'elle était adolescente, avoir été victime de violences physiques lors d'un camp de vacances appartenant à l'établissement Notre-Dame de Bétharram. "En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur", a déclaré le Premier ministre mercredi 23 avril, en marge d'un déplacement à l'établissement pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. 

Dans un entretien à Paris Match publié mardi, Hélène Perlant affirme n'avoir jamais parlé de cette agression à son père. Ce qu'a confirmé François Bayrou : assurant à son tour que sa fille ne lui avait "jamais parlé" de ces faits. "Ce n'est pas une affaire personnelle", a ajouté le Premier ministre. "En tant que responsable public, qui dépasse le père de famille, c'est aux victimes que je pense" et "je ne veux pas les abandonner."

"Le centre de l'affaire, ce sont les victimes"

"Le centre de l'affaire, je vais le répéter, ce sont les victimes, ceux dont la vie a été gâchée pendant des décennies puisque certains actes remontent à 40, 50 ans, c'est ceux-là qui m'intéressent, c'est ceux-là dont je ne veux pas lâcher la main", a-t-il expliqué. "Même si c'est une affaire très ancienne (...), qu'on ne l'ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c'est presque insupportable", a-t-il ajouté. "Un certain nombre de ces victimes [ont vécu] à la fois des brutalités insupportables et d'autres actes abominables – pour ceux-là une partie de leurs vies a été gâché si profondément que je ne veux pas les abandonner", a martelé François Bayrou. 

Le Premier ministre a découvert le témoignage de sa fille en lisant l'hebdomadaire, rapportait un peu plus tôt à franceinfo un de ses collaborateurs. "Il a appris en même temps que tous les Français que sa fille est, elle aussi, une victime", témoigne un ami qui l'a vu plusieurs fois dans la journée de mardi. Il décrit un François Bayrou sidéré, effondré.

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