Trois ans après la polémique, la "Journée de la jupe" revient dans les lycées
En plein débat sur le mariage homosexuel, la "Journée de la jupe" avait créé la polémique. Elle revient ce vendredi dans les lycées, pour lutter contre le sexisme.
Les filles comme les garçons sont appelés ce vendredi à revêtir une jupe pour lutter contre les inégalités hommes-femmes. Cette opération lancée en 2006 en Ille-et-Vilaine par des lycéennes avait été mise en sourdine après 2014. Il y a trois ans, à Nantes (Loire-Atlantique) des élus de droite et des membres de la Manif pour tous avaient réclamé l'annulation de cette initiative, soutenue à l'époque par le rectorat. Maintenue, la "Journée de la jupe" avait entraîné de violents affrontements entre des lycéens et des anti-mariage gay. La police avait même dû intervenir.
La première "Journée de la jupe" organisée au niveau national
Trois ans plus tard, les principaux syndicats lycéens (UNL, UNL-SD, FIDL, SGL) souhaitent relancer l'opération partout en France. C'est d'ailleurs la première fois qu'elle est organisée au niveau national. À Niort (Deux-Sèvres), par exemple, Guillaume, élève en terminale, est bien décidé à jouer le jeu. "Je trouve ça inadmissible que des femmes gagnent moins que des hommes, pour moi c'est vraiment très important de montrer mon soutien à la cause féminine." Quitte à être la cible de moqueries ? "C'est peut-être aussi se mettre à leur place pour voir ce qu'elles peuvent vivre et mieux comprendre ce phénomène qui est pour moi totalement inadmissible. Tout le monde a le droit de s'habiller comme il veut, nous on porte bien des joggings et on ne reçoit pas de moqueries."
Un autocollant pour les plus timides
Guillaume a été convaincu par Caroline Jollin, une de ses camarades de classe. "Il faut savoir que dans certains lycées on se prend des remarques par rapport à nos jupes", assure Caroline. "On a même vu dans un lycée de Valence qu'on pouvait être renvoyé chez soi pour se changer."
Les initiateurs de cette journée rappellent que la jupe ne doit pas être un déguisement ou un sujet de rigolade mais bien un accessoire militant. Quant aux garçons qui auraient trop peur de dévoiler leurs jambes, ils pourront porter un autocollant pour afficher leur soutien.
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