Cinq ans de #MeToo : "Maintenant on parle de ces sujets même si l'impunité reste un gros problème", reconnaît Marlène Schiappa
L'ancienne secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, aujourd'hui chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, déplore toutefois qu'on en est "à débattre si c'est acceptable une gifle, si ce n'est pas tous les jours".
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"L'énorme changement apporté par #MeToo et ensuite par le Grenelle des violences conjugales, c'est que maintenant, on parle de ces sujets, ils ne sont plus tabous", estime mercredi 5 octobre sur France Bleu Paris Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, aujourd'hui chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. Elle assure que le "traitement" médiatique, public des violences sexistes et sexuelles a changé : auparavant, "on considérait encore que les violences conjugales étaient des drames familiaux, que les viols ou agressions sexuelles étaient une fatalité", regrette Marlène Schiappa.
L'ex-secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes reconnaît que "l'impunité est un gros problème". Elle déplore "le fait qu'il y ait peu de plaintes et donc peu de condamnations car ce sont souvent des faits qui sont difficiles à caractériser devant la justice". Elle admet qu'on "n'en fait jamais assez pour protéger les femmes face aux violences". Pour Marlène Schiappa, "la société n'a pas suffisamment pris en compte ces faits". Elle revient ainsi sur l'affaire Adrien Quatennens, le député LFI accusé de violences conjugales : "On en revient à débattre si c'est acceptable une gifle, si ce n'est pas tous les jours", lance-t-elle. Cette affaire montre, selon elle, la fragilité "des avancées qu'on a eues dans le débat public avec #MeToo".
Marlène Schiappa met en avant le bilan de son passage au ministère de l'Intérieur durant le quinquennat précédent : "On a tout fait pour faire en sorte que dès lors qu'une femme veut signaler ces violences, ce soit possible et qu'elle soit entendue et que les auteurs soient sanctionnés", assure-t-elle. Elle rappelle ainsi avoir "étendu le [numéro d'écoute] 3919 à 24h/24, on a formé les policiers et gendarmes, on a créé le bracelet anti-rapprochement, on a allongé les délais de prescription pour les crimes sexuels, on a créé la pénalisation du harcèlement de rue". Ces dispositifs ont permis, selon elle, "de sauver la vie de femmes".
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