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VRAI OU FAKE. Les trafiquants emploient-ils des mules pour transporter de la cocaïne de la Guyane vers Paris ?

Publié le 01/06/2023 18:38 Mis à jour le 01/06/2023 19:08

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franceinfo - J.Pain, K.Constable, E.Léon, C.Schirmer, L.Brisson, A.Boulet, Guyane la 1ère

France Télévisions

En Guyane, les équipes de "Vrai ou fake" sont allées à la rencontre de collégiens pour parler des mules, nom donné aux personnes qui transportent de la drogue par avion. Ils ont également mené l'enquête sur le fait que les trafiquants emploient des mules pour transporter de la cocaïne vers Paris.

En Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni, les équipes de "Vrai ou fake" sont allées à la rencontre des élèves du collège Léodate Volmar et de leurs professeurs pour parler de fake news. Le journaliste Julien Pain leur a tout d'abord demandé s'il était vrai que c'est de cette ville que partent les mules, nom donné aux personnes qui transportent de la drogue par avion. Pour les élèves, c'est en effet le cas. Julien Pain est ensuite parti en reportage avec deux élèves pour y voir plus clair. D'où vient la cocaïne ? Le fleuve Maroni délimite la frontière entre la Guyane et le pays voisin du Suriname. C'est au Suriname que la cocaïne arrive par avion depuis la Colombie. Il suffit donc ensuite de traverser le Maroni pour se retrouver en France. Le trajet est très court, et se fait sans aucun contrôle.

30 mules montent quotidiennement dans un avion pour Paris

20% de la drogue consommée dans l'Hexagone transite par la Guyane. Une drogue transportée par les mules, qui peuvent être des hommes ou des femmes. Sur un point de contrôle, les gendarmes essaient de repérer les mules avant qu'elles n'atteignent l'aéroport. La cocaïne peut être cachée dans des valises, des semelles de chaussures, mais aussi dans l'estomac. La drogue est alors emballée, compactée, avant d'être avalée. On appelle cela des ovules. Malgré ces contrôles, on estime que, chaque jour, 30 mules parviennent à monter dans un avion pour Paris. La stratégie des trafiquants est très simple : envoyer le plus de mules possibles, en sachant très bien qu'une partie finira en prison.