Trafic de drogue : comment la ville de Limoges a basculé dans la violence
À Limoges, des compagnies de CRS ont été déployées dans le week-end du 19 au 20 juillet à la suite de violences urbaines. Si le début de semaine est plus calme, les habitants craignent que tout ne recommence.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Les rues de Limoges (Haute-Vienne) ont retrouvé leur calme. Cependant, on peut apercevoir partout les traces des affrontements et des habitants encore stupéfaits par la poussée de violence qui a embrasé leur quartier, notamment dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 juillet. "C'était une ville où il n'y avait pas de soucis particuliers donc c'est vrai que voir autant de policiers d'un seul coup et avoir surtout ce genre d'émeutes, ce n'était pas courant", confie Catherine Scheffer, préparatrice en pharmacie. "Je viens de Marseille. Et franchement ici, je pensais que c'était une ville tranquille. Mais au fur et à mesure du temps, ça ne va pas", ajoute un autre habitant.
Des scènes d'une extrême violence
Limoges, une commune qui d'ordinaire ne fait guère parler d'elle, a été le théâtre durant une semaine de véritables scènes de guérilla, avec un pic de tension vendredi 18 juillet. Dans le quartier du Val de l'Aurence, une centaine d'individus cagoulés et armés de mortiers et de cocktails Molotov ont attaqué les forces de l'ordre, blessant neuf policiers.
"Une ambiance malsaine, électrique. On sent qu'ils sont prêts à en découdre. En deux secondes, ça peut partir en vrille. Avant, on sortait, on rentrait vers 21h le soir. Maintenant, à 18h30-19h, je suis rentrée parce que je ne suis pas tranquille", témoigne une résidente, qui vit dans le quartier depuis 60 ans, et est restée retranchée chez elle toute la nuit.
Les ravages de la précarité
Un constat que partagent les policiers sur le terrain, confrontés au ravage de la précarité qui gangrène le quartier. "C'est un des plus pauvres de la Nouvelle-Aquitaine. C'est ce qui ressort des études. Ça ne peut pas tout expliquer, mais il y a beaucoup de familles monoparentales et qui sont débordées", explique Laurent Nadeau, secrétaire départemental de la Haute-Vienne du syndicat Alliance Police nationale.
Quant à lui, le maire de Limoges, Émile-Roger Lombertie, pointe du doigt le trafic de drogue, qu'il a vu gagner les cités de sa ville, même les plus modestes. "Après le Covid, on a eu un effet d'explosion massif sur la consommation. [...] Depuis trois ans, c'est devenu très important", développe l'édile. Selon lui, seuls des renforts policiers permanents pourraient donner un coup d'arrêt à ces violences qui se multiplient à Limoges, comme dans les grandes agglomérations.
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