Montpellier : 5 hommes condamnés pour vente illicite de tabac et protoxyde d'azote dans des épiceries de nuit

De février à juin dernier, la police judiciaire a enquêté dans les quartiers Saint-Martin et Tournezy de Montpellier où plusieurs épiceries de nuit vendaient ces produits.

Article rédigé par franceinfo
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Des bouteilles de protoxyde d'azote abandonnées dans la rue (photo d'illustration) (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)
Des bouteilles de protoxyde d'azote abandonnées dans la rue (photo d'illustration) (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)

Cinq hommes ont été condamnés mercredi 13 août pour vente illicite de tabac et de protoxyde d'azote dans des épiceries de nuit par le tribunal judiciaire de Montpellier, rapporte ICI Hérault (ex-France Bleu). Tous ont été reconnus coupables et ont écopé de peines de prison avec sursis allant de 4 à 24 mois, et d'amendes.

De février à juin dernier, la police judiciaire a enquêté dans les quartiers Saint-Martin et Tournezy de Montpellier où plusieurs épiceries de nuit vendaient ces produits. Deux personnes avaient signalé ce trafic anonymement en février et se plaignaient de nuisances sonores liées à ces épiceries de nuit. Des surveillances ont permis d'identifier deux box utilisés pour stocker la marchandise. Lors des perquisitions, 122 cartouches de Philip Morris en provenance d'Espagne ont été retrouvées, dont la valeur marchande est évaluée à plus de 24 600 euros, ainsi que plus de 500 bombonnes de protoxyde d'azote.

"43% des cigarettes vendues illégalement à Montpellier", alerte  Philipp Morris

Une fois interpellés, les prévenus reconnaissent vendre du tabac de contrebande et du protoxyde d'azote mais tous nient travailler ensemble. De son côté la procureure parle pourtant d'un "trafic organisé, avec un vrai réseau" et fait même un parallèle avec le trafic de stupéfiants. "Le protoxyde d'azote, ça grille les neurones, déclare-t-elle. Les épiceries de nuit engendrent de vraies nuisances, la vie de beaucoup de riverains est devenue un enfer."

Elle évoque également un "dossier symbolique sur la question des épiceries de nuit. Maître Gallix, qui défendait deux prévenus, s'est insurgé pendant l'audience, "Ce n'est pas votre rôle de lutter contre les épiceries de nuit madame la procureure, c'est celui du préfet !".

"43% des cigarettes sont vendues illégalement à Montpellier", pointe Daniel Bruquel, l'un des responsables du groupe de tabac Philip Morris, invité jeudi de ICI Hérault (ex-France Bleu). Ces ventes illégales représentent une "part grandissante du marché", alerte Daniel Bruquel. Le groupe Philip Morris s'est constitué partie civile lors du procès.Les cinq prévenus ont interdiction de paraître dans le quartier Saint-Martin. Quatre d'entre eux ont par ailleurs été condamnés à payer solidairement une amende de 15 000 euros aux douanes.

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