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Info franceinfo Guyane : onze policiers adjoints soupçonnés d'avoir fait passer de la cocaïne vers la métropole placés en garde à vue

Ces agents essentiellement de la police aux frontières (PAF) faisaient passer la drogue directement en zone d'embarquement, évitant les contrôles de sécurité grâce à leur uniforme.

Mathilde Lemaire, Yannick Falt

Radio France

Publié le 30/06/2023 06:37 Mis à jour le 30/06/2023 07:54

Temps de lecture : 1min

Des adjoints de la police aux frontières soupçonnés d'avoir fait passer de la cocaïne par avion vers la métropole en provenance de la Guyane ont été placés en garde à vue le 27 juin 2023 (photo d'illustration). (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Onze policiers, essentiellement de la police aux frontières (PAF), ont été placés en garde à vue mardi 27 juin à Cayenne (Guyane), soupçonnés d'avoir fait passer de la cocaïne par avion vers la métropole en provenance de la Guyane, a appris vendredi 30 juin franceinfo de source proche du dossier.

>> Trafic de cocaïne entre la Guyane et la métropole : la difficile lutte contre les mules

Ces policiers adjoints ont été placés en garde à vue après une vaste enquête de la police judiciaire, en métropole et en Guyane. L'opération a été menée cette semaine par quatre-vingt policiers avec des gendarmes en appui, dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes par le parquet de Créteil dont dépend l'aéroport d'Orly. À l'origine de ce coup de filet : deux interpellations à l'aéroport d'Orly au printemps dernier, de "mules" transportant de la cocaïne en provenance de Guyane.

Tous âgés d'une vingtaine d'années

Après plusieurs mois de travail, les enquêteurs remontent alors jusqu'à ces 11 policiers adjoints, essentiellement de la police aux frontières, tous âgés d'une vingtaine d'années et soupçonnés d'avoir fait passer la drogue directement en zone d'embarquement, évitant ainsi les contrôles de sécurité dont un scanner, grâce à leur uniforme. Il ne restait alors pour les "mules" qu'à récupérer la marchandise notamment dans les toilettes avant d'embarquer.

La garde à vue de ces onze policiers a débuté mardi. Elle peut durer 96 heures dans les cas de trafic de drogue en bande organisée.