Fusillades à Rennes : la maire Nathalie Appéré réclame des moyens supplémentaires "face à l'offensive des cartels de la drogue" dans sa ville

La maire socialiste de Rennes appelle l'Etat à déployer des moyens supplémentaires pour lutter contre les trafics de drogues et les violences qui en découlent dans sa ville.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Armorique
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Temps de lecture : 2min
La maire de Rennes Nathalie Appéré, en 2022. (DAMIEN MEYER / AFP)
La maire de Rennes Nathalie Appéré, en 2022. (DAMIEN MEYER / AFP)

"Sur la lutte contre les cartels, on est vraiment sur une mission régalienne de l'Etat", réagit la maire (PS) de Rennes (Ille-et-Vilaine) Nathalie Appéré, après une fusillade samedi dernier dans le quartier populaire de Villejean. Elle réclame, mercredi 7 mai sur "ici Armorique" (ex-France Bleu), des moyens supplémentaires à l'Etat.

Samedi dernier, en début de soirée, une fusillade a éclaté dans le quartier de Villejean. Une dizaine de coups de feu a été tirée, deux personnes ont été blessées aux jambes. Un troisième individu a été frappé par plusieurs assaillants. Trois suspects, âgés de 19 à 21 ans, ont été arrêtés samedi à Saint-Grégoire, près de Rennes et placés en garde à vue.

"Nous faisons face aujourd'hui à l'offensive de cartels de la drogue, des narcotrafiquants extrêmement violents qui se mènent une guerre de territoire sur certains points rennais, certains quartiers rennais", décrit la maire. Comme Rennes est considérée "comme sûre et comme soumise depuis moins longtemps à la criminalité", elle affirme qu’elle a des moyens "qui sont plus bas que sur d'autres territoires".

"Une menace réelle"

Cette situation est "sans doute une caractéristique qui est vraie pour l'ensemble de la Bretagne" et Nathalie Appéré souhaite donc que "cette situation au niveau national d'une dégradation de la violence au regard du narcotrafic soit reconnue pour que les habitants de Rennes soient protégés, comme partout sur le territoire national".

L'élue constate depuis 2020, une "explosion du trafic de stupéfiants à l'échelle nationale et singulièrement dans l'Ouest et depuis quelques mois, avec les volontés d'implantation de ces groupes criminels". Selon elle, "il nous faut changer d'échelle et nous rendre compte que vraiment, on est dans un pays qui subit véritablement le narcotrafic comme une menace réelle et on doit se donner les moyens à tous les niveaux de lutter".

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