Mobilisation du 10 septembre : ces commerçants et habitants en ordre de bataille

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Article rédigé par France 2 - S. de Misouard, J. Poirier, V. Gaglione, B. Vioche. C. Chabaud, P. Minet. Édité par l'agence 6Medias
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La mobilisation sociale du 10 septembre s'organise, sous la bannière du mouvement "Bloquons tout". Des opérations sont prévues sur les routes, mais aussi un appel au boycott de la carte bancaire. De nombreux restaurateurs ont rejoint le mouvement, notamment à Montpellier (Hérault).

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Nura Kaci, restauratrice à Montpellier (Hérault), dressera ses tables mercredi 10 septembre. Mais elle est bien décidée à se montrer solidaire du mouvement de contestation en refusant un moyen de paiement. "Je ne pense pas qu'on va fermer, mais par contre on va peut-être arrêter de prendre des cartes ce jour-là", souligne-t-elle. Une grève de la carte bancaire pour priver les banques des frais de commission qu'elles touchent à chaque paiement. Impossible pour elle de fermer son établissement :"C'est très compliqué, pour tenir le mois, c'est hyper dur", admet-elle.

"Il faut que ça pète, parce que là, on s'en sort plus"

Sonia Zitouni est bijoutière depuis 12 ans, elle se verse à peine un SMIC par mois. Elle s'est démobilisée du temps des Gilets Jaunes. Mais cette fois, la commerçante aura même du mal à refuser les paiements par carte. Elle compte "demander pour les petits prix, si c'est possible de payer en espèces", mais, "si c'est une grosse vente, j'irai payer en carte bleue", précise-t-elle.

Les appels à mettre en difficulté les banques se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Dans certains restaurants, les clients seront récompensés avec des ristournes, comme 10 % pour les paiements en espèces. À Nantes (Loire-Atlantique), une distribution de tracts se tient lors d'un vide-grenier. Objectif : prévenir les Français des différentes modalités d'action."Moi je dis qu'il faut que ça pète, parce que là, on s'en sort plus. Financièrement, les fins de mois sont dures, le 15 on n'a plus rien", déclare une femme.

Beaucoup sont déjà certains de se mobiliser. "Je suis travailleuse social, donc je constate effectivement beaucoup de souffrance, et des incompréhensions par rapport aux décisions du gouvernement", confirme une autre habitante. Mercredi, impossible de déterminer l'ampleur de la mobilisation.

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