Bilan à l'issue de la première journée des "états généraux de la sécurité à l'école"
Les violences à l'école doivent être traitées dans la durée et requièrent un pluralisme de réponses, ont plaidé mercredi les intervenants, représentants du monde éducatif, scientifique, d'associations et du gouvernement.Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a ouvert les débats qui se sont tenus mercredi et jeudi à la Sorbonne (Paris).
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Les violences à l'école doivent être traitées dans la durée et requièrent un pluralisme de réponses, ont plaidé mercredi les intervenants, représentants du monde éducatif, scientifique, d'associations et du gouvernement.
Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a ouvert les débats qui se sont tenus mercredi et jeudi à la Sorbonne (Paris).
Ces "états généraux " avaient été décidés par le ministre après de graves agressions en janvier et février dans le Val-de-Marne, dont l'une a entraîné la mort d'un lycéen.
Luc Chatel a plaidé lors du coup d'envoi mercredi pour un éventail de "solutions pragmatiques et innovantes" pour répondre à "toutes les formes contemporaines de la violence en milieu scolaire".
Selon lui, "être à la hauteur de l'enjeu suppose d'examiner l'ensemble des réponses que nous pouvons y apporter: la prévention, la protection, la formation, la sanction, la répression ou encore l'expérimentation".
Evoquer la souffrance, une forme de violence
Il a notamment souhaité que l'on évoque les "violences dont on parle le moins dans les médias", comme "la souffrance discrète, la souffrance contenue, la souffrance parfois profonde des professeurs, comme celle des élèves".
Cette approche a été le point fort de l'intervention de l'universitaire Eric Debarbieux, auquel le ministre a confié la présidence du conseil scientifique chargé de la préparation et du suivi de ces états généraux.
"Les petites violences répétitives" sont essentielles "dans la dégradation du climat scolaire", alors que les médias mettent davantage l'accent sur "la violence paroxystique, spectaculaire, qui est plus rare", a-t-il assuré.
Avec Egide Royer, professeur à l'université Laval de Québec (Canada), le chercheur français a répété les acquis de la recherche pour faire diminuer les violences en milieu scolaire : "stabilité des équipes", "pédagogie coopérative" mais pas "frontale" ni "permissive", travail en équipe, formation à la gestion des élèves difficiles, ouverture de l'école aux parents.
La formation, une priorité
Les enseignants doivent être formés "à la gestion de crise" dès la licence, a prôné le criminologue Alain Bauer. La formation à la tenue de classe, expérimentée dans l'académie de Créteil, devrait être "généralisée à tout le territoire", a plaidé Sébastien Clerc, enseignant de lettres-histoire en lycée professionnel.
Les participants ont aussi mis l'accent sur la "refonte" nécessaire de la formation continue, et certains ont appelé à former aussi enseignants contractuels et assistants d'éducation.
La formation est "clairement une priorité qui a été identifiée par tous les acteurs" et "doit faire l'objet d'une mobilisation de notre part", a résumé ensuite Luc Chatel devant la presse.
Reconsidérer la pratique des exclusions
Concernant les sanctions, le criminologue Alain Bauer, président du conseil d'orientation de l'Observatoire national de la délinquance, a plaidé pour "reconsidérer" la pratique des exclusions d'élèves de leurs établissements.
Qualifiant les exclusions de "facilité" et de "pratique de non gestion des problématiques", mais aussi de "prime à l'emmerdeur" qui ne règle pas durablement les problèmes, Alain Bauer a plaidé pour l'application à l'école des "règles du droit", en particulier lors des conseils de discipline.
Alors que la même personne tient actuellement les rôles de procureur et de juge dans ces conseils de disciplines, il préconise qu'ils soient présidés par quelqu'un d'extérieur à l'établissement.
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