Appel au boycott du festival de la BD d'Angoulême : "On ne peut pas continuer de faire comme si c'était normal", dénonce l'écrivaine Marguerite Abouet

Des auteurs et professionnels du secteur de la bande-dessinée ont signé une pétition menaçant de boycotter à la prochaine édition du festival d'Angoulême.

Article rédigé par franceinfo
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Marguerite Abouet, à Angoulême, en 2023. (JULIE DESBOIS / MAXPPP)
Marguerite Abouet, à Angoulême, en 2023. (JULIE DESBOIS / MAXPPP)

"On ne peut pas continuer de faire comme si c'était normal", alerte sur franceinfo, vendredi 18 avril, l'écrivaine Marguerite Abouet, l'une des 400 signataires de la pétition publiée dans le journal l'Humanité dans laquelle des auteurs et professionnels du secteur menacent de boycotter la prochaine édition du festival de la BD d'Angoulême, prévue du 29 janvier au 1er février 2026.

Sous l'impulsion de deux collectifs d'auteurs, le Syndicat des travailleurs artistes et auteurs (STAA) et le collectif Metoo BD, le texte vise à demander à l'association propriétaire du festival de mettre un terme à son contrat avec 9e Art +, la société privée qui l'organise. Ils dénoncent un management toxique, une opacité comptable, des soupçons de népotisme et des dérives mercantiles.

"Rien n'a été pris en compte, ça suffit !"

Plus grave, les auteurs estiment que Franck Bondoux, le patron de 9e Art + a licencié une salariée qui a déposé plainte pour un viol qu'elle aurait subi lors de l'édition 2024 du festival. "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", s'insurge Marguerite Abouet.

"Cela fait quelque temps que l'on parle de cette société en mal, et de Monsieur Franck Bondoux, et chaque année on vient avec la gorge nouée. Rien n'a été pris en compte, ça suffit ! Cela fait 20 ans, il est temps qu'il laisse sa place. On souhaite que l'association dénonce son contrat et fasse un appel à projet pour la gestion du festival", dénonce-t-elle. "Si on boycotte le prochain festival, peut-être que le public pourra se réveiller."

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