Séisme en Indonésie: laborieuse fouille des ruines à la recherche de survivants
Secours et habitants ont entamé mercredi une laborieuse fouille des décombres, souvent à mains nues, après le séisme qui a fait 24 morts sur l'île indonésienne de Sumatra.
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Secours et habitants ont entamé mercredi une laborieuse fouille des décombres, souvent à mains nues, après le séisme qui a fait 24 morts sur l'île indonésienne de Sumatra, à la recherche notamment d'enfants qui pourraient être piégés dans une mosquée effondrée.
Dans l'amas de débris jonchant le sol, seul un tapis vert de prière permet de deviner qu'une mosquée se trouvait à cet endroit.Comme des centaines d'autres dans le village de Blang Mancung, l'édifice n'a pas résisté au tremblement de terre de magnitude 6,1 survenu mardi après-midi dans la province d'Aceh (nord-ouest), déjà ravagée en 2004 par un séisme et un tsunami meurtriers.
A l'intérieur de la mosquée, une vingtaine d'enfants récitaient le coran au moment de la secousse, croient les secours.Six d'entre eux ont été retrouvés morts mais 14 autres pourraient encore être sous les décombres."J'espère qu'on pourra les retrouver en vie mais les chances sont très minces", a indiqué à l'AFP mardi tard dans la soirée Subhan Sahara, responsable local de l'Agence des catastrophes.Mercredi, aucun enfant n'avait encore été localisé.Vingt-quatre personnes sont mortes et 249 autres ont été blessées dans le séisme, a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l'Agence indonésienne des catastrophes naturelles.
"Des milliers de bâtiments et de maisons ont été endommagés", a-t-il souligné.Une seule pelleteuse était disponible dans la région sinistrée et les habitants en étaient réduits à fouiller les ruines à mains nues ou à l'aide de binettes de jardinage."Dans la région de Ketol, 90% des bâtiments sont effondrés ou endommagés, qu'il s'agisse d'écoles, d'autres infrastructures ou de maisons", a indiqué Ramli Rasyid, responsable de l'association des professeurs d'Aceh.
Seuls les bâtiments en bois ont tenu, a-t-il ajouté.Dans un abri bricolé à la hâte, des corps n'étaient encore recouverts que de couvertures, en attendant qu'arrivent les linceuls blancs requis par l'islam.Les secours avaient toutes les peines du monde à atteindre la région sinistrée, devant se frayer un chemin à travers les glissements de terrain et les routes coupées par les arbres effondrés, dans une zone très montagneuse aux coupures d'électricité fréquentes et aux communications téléphoniques très difficiles.
"C'est le tremblement de terre le plus violent que nous ayons jamais eu", a estimé Subhan Sahara. "Les gens ont encore peur, surtout après les répliques de la nuit dernière. Personne n'a osé rentrer chez soi et tout le monde a dormi dans la rue ou des parkings", a-t-il ajouté mercredi.Environ 300 personnes ont passé la nuit en plein air, a indiqué Fauzi, un responsable local de l'Agence des catastrophes qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un seul nom.
Quelque 75 personnes ont été hospitalisées, a-t-il ajouté.L'hôpital principal du district d'Aceh Centre était débordé et des tentes ont dû être installées à l'extérieur du bâtiment, a-t-il dit, soulignant que nourriture et eau commençaient à manquer.
Un hélicoptère a été dépêché afin de soutenir les efforts des secours, "en particulier à la frontière entre les districts d'Aceh Centre et de Bener Meriah", la région la plus affectée, a précisé Sutopo Purwo Nugroho.Un avion a également été envoyé afin d'évaluer les dégâts à l'aide de prises de vue aériennes, a-t-il ajouté.
La région avait déjà été dévastée en 2004 par un séisme de magnitude supérieure à 9, suivi d'un tsunami, qui avait fait plus de 200.000 morts en Asie.L'Indonésie est située sur l'"anneau de feu" où entrent fréquemment en collision les plaques tectoniques, ce qui cause régulièrement des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques.
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