Prix du jeune inventeur 2025 : "Ça a été assez exceptionnel", se réjouit Marie Perrin, récompensée pour son travail sur les terres rares

La docteure en chimie a été récompensée dans la catégorie "bâtisseurs de la planète". Un prix qui lui a permis d'être "très contactée" par les industriels.

Article rédigé par franceinfo
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L'Office européen des brevets (OEB) siège à Munich, en Bavière (Allemagne). (MATTHIAS BALK / DPA)
L'Office européen des brevets (OEB) siège à Munich, en Bavière (Allemagne). (MATTHIAS BALK / DPA)

Recevoir le prix des "bâtisseurs de la planète", remis par l'Office européen des brevets (OEB), "a été assez exceptionnel", se réjouit jeudi 19 juin sur France Inter Marie Perrin. La chercheuse franco-américaine de 28 ans, docteure en chimie, a été récompensée pour son travail sur les terres rares.

Le prix récompense de jeunes chercheurs qui utilisent la technologie pour répondre aux grands défis mondiaux et qui ont déposé des brevets auprès de l'OEB. Il est réparti en trois catégories : bâtisseurs de la planète (world builders), guérisseurs de la société (community healers), gardiens de la nature (nature guardians), auxquels s'ajoute un prix du public. Ces prix ont été remis à Reykjavik, en Islande, mercredi soir.

Une nouvelle méthode permettant de recycler les terres rares

Marie Perrin, spécialiste des terres rares, a été récompensée dans la catégorie "bâtisseurs de la planète" pour son procédé d'extraction de l'europium, une des 17 terres rares répertoriées officiellement. Au cours de ses années de recherche, elle a mis au point une nouvelle méthode permettant de séparer les terres rares les unes des autres, rendant possible leur recyclage. Aujourd'hui, le recyclage des terres rares est très limité, "autour de 1%", indique la spécialiste.

"Notre but, c'est de pouvoir travailler avec les industriels pour comprendre quelles sont les sources de déchets intéressantes à recycler et pouvoir adapter."

Marie Perrin, lauréate du prix des "bâtisseurs de la planète"

à France Inter

Les terres rares sont "très difficiles à séparer les unes des autres", explique-t-elle, donc "c'est très difficile de développer des molécules qui arrivent à les extraire de façon sélective et c'est pour ça que les procédés de séparation, en général, sont assez intenses en énergie et en produits chimiques".

Après avoir monté une start-up en Suisse, la jeune femme, diplômée de l'ETH Zurich, cherche à industrialiser son procédé. Dans ce cadre, recevoir ce prix "a été assez exceptionnel". La mise en lumière de son travail par l'Office européen des brevets lui a permis de recevoir "beaucoup d'attention médiatique" et d'être "très contactée" par des industriels. "Pour nous, c'était très important".

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