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Le FBI fait fermer le site Silk Road, "Amazon de la drogue"

Les États-Unis ont annoncé ce mercredi la fermeture du site Internet Silk Road. Garantissant l'anonymat total des vendeurs et des acheteurs, il avait été surnommé "l'Amazon de la drogue". Il servait essentiellement à des échanges de stupéfiants en toute illégalité.

Baptiste Schweitzer

Radio France

Publié le 02/10/2013 16:40 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Cela faisait plusieurs mois que le site internet Silk Road était dans le
collimateur de la justice américaine. Ce mercredi, les Etats-Unis ont indiqué
avoir obtenu sa fermeture et arrêté son propriétaire, Ross William Ulbricht, à San Francisco.

Ce site d'échanges marchands servait essentiellement à des achats et ventes de
drogues, d'où son surnom d'"Amazon de la drogue". Son fonctionnement particulier
permettait en effet aux acheteurs et aux vendeurs de ne pas être inquiétés.

Ross William Ulbricht, 29 ans, avait pensé à tout.
L'anonymat était garanti grâce au réseau crypté TOR ne permettant pas la
traçabilité des usagers. Une fois ce réseau crypté téléchargé et une fois l'URL
secrète du site connue, l'utilisateur pouvait se procurer ce qu'il voulait. Des
choses légales mais aussi, voire surtout, illégales comme de l'héroïne, du cannabis,
du LSD etc. Le tout étant envoyé par la poste. En vente, aussi, des logiciels pour déverrouiiller des ordinateurs personnels ou voler des mots de passe.

Utilisation de Bitcoins

Et pour l'argent, pas de carte bleue, de Paypal ou de
virements bancaires, facilement identifiables. Tous les échanges se faisaient
grâce à des Bitcoins, une monnaie virtuelle elle aussi intraçable. Selon un
document du ministère de la Justice, ce sont en tout 3,6 millions de dollars en
équivalent de cette monnaie virtuelle qui ont été saisis.

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Par ailleurs, le parquet de New York estime en outre que Ross William Ulbricht avait recruté un tueur pour abattre un utilisateur de Silk Road. Il menaçait d'exposer les identités d'autres clients du site clandestin.

La justice américaine s'attaque régulièrement aux sites
internet illégaux. Début 2012, elle avait obtenu la fermeture du site de téléchargement
direct MegaUpload et obtenu l'arrestation du créateur du site, Kim Dotcom.
Finalement sans grand effet. Quelques mois plus tard, ce dernier avait ouvert
une nouvelle version de son site.