Retour décalé de Thomas Pesquet : "On n'est pas à l'abri d'un quatrième report", estime un responsable de l'Agence spatiale européenne
Le retour de l'équipe d'astronautes a été reporté trois fois à cause de vents violents dans la zone où la navette doit amerrir.
"On n'est pas à l'abri d'un quatrième report" du retour de l'astronaute français Thomas Pesquet, a déclaré dimanche 7 novembre sur franceinfo Didier Schmitt, responsable de la stratégie de l'Agence spatiale européenne pour l'exploration habitée et robotique de l'espace, qui réagissait aux trois reports successifs de la date de retour de l'équipe d'astronautes, à cause des mauvaises conditions météo.
franceinfo : Est-ce que ce genre de contretemps arrive souvent ?
Didier Schmitt : Pas à ce point-là, du moins, je n'en ai pas le souvenir. Le problème, c'est que cela fait 15 jours que la météo est mauvaise sur le golfe du Mexique et au large de la Floride. C'est un souci qui gêne autant le décollage [de l'équipe qui remplacera celle de Thomas Pesquet] que l'atterrissage [de l'équipe actuellement dans la Station spatiale]. Et cela ne dépend pas uniquement de la météo locale mais aussi de la météo en altitude parce que les premiers extracteurs (les parachutes) s'ouvrent à plusieurs dizaines de kilomètres d'altitude. Il ne faut donc pas qu'il y ait de vent important en altitude, ce n'est pas uniquement important pour le moment du splash-down (quand la capsule atterrit sur l'eau).
Comment se passe le retour, depuis la Station spatiale internationale ?
Tout est en place. Il faut simplement appuyer sur le bon bouton au bon moment. Il faut que l'équipage se mette dans le véhicule, donc dans le Crew Dragon [véhicule spatial qui assure la relève des équipages] de retour, puis quand on prend la décision de s'enlever de la Station spatiale, on ne peut plus s'y remettre. On peut toujours rester un ou deux jours de plus en orbite avant de déclencher la descente finale, mais il vaut mieux qu'ils passent le moins de temps possible à bord de la capsule. Ensuite, quand la capsule rentre dans l'atmosphère, elle est d'abord freinée par un bouclier thermique, il y a une séquence de parachutes, les premiers s'ouvrent en hypersonique (à plus de 1 000 km/h). Puis, on ouvre les derniers pour ensuite atterrir avec un peu de rétrofusées juste avant de toucher l'eau. L'équipage est ensuite récupéré avec un bateau, comme cela a été fait pour les missions Apollo.
Que retenez-vous des six mois de Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale ?
Nous avons négocié avec la Nasa, donc nous avons "droit" à un vol longue durée (six mois) tous les 18 mois. Ce qu'on voulait faire cette fois-ci, mais qui n'a pas marché, c'est d'avoir donc le relai en orbite avec le prochain astronaute, Matthias Maurer. On aurait dû avoir un continuum entre Thomas et lui, puis avec Samantha Cristoforetti, l'astronaute italienne qui prendra le relais de Matthias. Nous aurions eu une continuité de 18 mois dans l'espace, ce qui ne s'est jamais vu pour l'Agence spatiale européenne. Nous avons un Conseil "espace" [avec les ministres chargés de la politique spatiale] en fin d'année prochaine, donc c'est très bien de montrer que nous sommes présents dans ce domaine-là. Cela permet de former nos astronautes pour les missions futures, c'est-à-dire le Gateway (la station orbitale lunaire). Et pourquoi pas, d'ici la fin de la décennie, d'avoir un Européen sur la Lune ?
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