Dans l'espace, les astronautes n'arrivent pas à dormir
Une étude américaine pointe le manque de sommeil des scientifiques envoyés dans l'espace qui, du coup, abusent des somnifères.
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
/2014/08/08/000_Was8539300_1.jpg)
Les astronautes manquent de sommeil. Selon une étude financée par la Nasa et publiée vendredi 8 août dans la revue The Lancet Neurology (en anglais), les scientifiques envoyés dans l'espace ne dorment pas assez et utilisent trop souvent des somnifères durant les vols spatiaux.
Les chercheurs ont étudié le sommeil de 64 astronautes ayant voyagé dans une navette spatiale entre 2001 et 2011 et de 21 astronautes ayant séjourné sur la Station spatiale internationale, l'ISS, entre 2006 et 2011. Ils ont ainsi étudié plus de 4 000 nuits de sommeil sur Terre, durant les semaines qui précédaient et suivaient le vol, et plus de 4 200 dans l'espace.
Conclusion : la durée moyenne de sommeil dans l'espace est d'à peine six heures (5,96 heures) pour les missions de la navette spatiale et tout juste au-dessus de six heures (6,09 heures) pour les missions à bord de l'ISS. Bien en-deçà des 8 heures et demie par nuit prévues par la Nasa.
Trois quarts des astronautes ont recours aux somnifères
"Le manque de sommeil a été associé à une réduction de la performance dans nombre d'études", a souligné le docteur Laura K. Barger, qui a dirigé les recherches. Et les scientifiques sont aussi préoccupés par l'usage important de somnifères dans l'espace, tel que le zolpidem.
Les trois quarts des membres d'équipage de l'ISS ayant participé à l'étude ont déclaré avoir utilisé des somnifères à un certain moment durant leur séjour dans l'espace. La proportion montait à 78% chez les astronautes des navettes spatiales. "La capacité pour un membre d'équipage à agir de façon optimale s'il est réveillé par un signal d'urgence peut être compromise par l'utilisation de médicaments contre l'insomnie", redoute le docteur Barger.
Comme les autres activités quotidiennes, dormir dans l'espace n'est cependant pas de tout repos. Même si la vie à bord de l'ISS est structurée sur la base d'une journée terrienne, les équipages peuvent observer 16 couchers et levers du Soleil par tranche de 24 heures... De plus, "sur l'ISS, les tâches de maintenance et de recherche prennent souvent plus longtemps que prévu", rallongeant la journée de travail des astronautes, soulignent Mathias Basner et David Dinges, deux spécialistes du sommeil de l'université de Pennsylvanie.
À regarder
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter