Le décollage de la fusée de la Nasa vers la Lune de nouveau reporté
La Nasa a annoncé qu'Artemis ne décollerait pas dans les prochains jours, après son annulation au dernier moment samedi pour la deuxième fois en une semaine.
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Encore raté. Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune a de nouveau été annulé, samedi 3 septembre, au dernier moment, pour la deuxième fois en moins d'une semaine. Ce contretemps fait subir un nouveau retard au lancement du programme américain Artemis, qui doit permettre aux humains de retourner sur la Lune.
Cinquante ans après la dernière mission Apollo, ce programme phare doit permettre d'établir une présence humaine durable sur le satellite de la Terre, permettant ensuite de s'en servir comme tremplin vers Mars. Le lancement de la première mission test Artemis 1, sans astronaute à bord, était prévu à 14h17 heure locale (20h17 à Paris), avec une fenêtre de tir de deux heures, depuis le centre spatial Kennedy, en Floride.
Mais les équipes de la Nasa ont échoué à résoudre un problème de fuite de carburant, qui s'est déclenché au moment des opérations de remplissage des réservoirs de la fusée. Le "suspect principal", a expliqué Mike Sarafin, en charge de la mission à la Nasa, est un "joint" qui entoure une pièce permettant de connecter le tuyau par lequel passe le carburant et la fusée, un élément conçu pour se détacher ultra-rapidement juste au moment du décollage.
Autre problème : le système d'autodestruction d'urgence de la fusée, conçu pour la faire exploser en cas de trajectoire déviante après le décollage, doit a priori être de nouveau testé, et ne pourra l'être que dans le bâtiment d'assemblage.
Des semaines de retard
"L'annulation est absolument la bonne décision", a réagi auprès de journalistes l'astronaute Victor Glover, présent sur place. Avec ces tests à répétition, qui permettent de mieux comprendre ce nouveau véhicule, "la confiance des gens devrait augmenter, pas baisser", a-t-il soutenu.
La Nasa a fini par décider de ne pas retenter de lancement début septembre. Les prochaines périodes possibles pour un lancement vont du 19 septembre au 4 octobre, puis du 17 au 31 octobre. Mike Sarafin a estimé qu'il était encore "trop tôt" pour exclure totalement la fin septembre, et a promis un point d'étape la semaine prochaine. La Nasa a précisé que la période de début octobre serait compliquée à coordonner, à cause du décollage prévu au même moment d'un équipage d'astronautes pour la Station spatiale internationale.
Six semaines de voyage
Artemis 1 doit permettre de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir des astronautes. Grâce à ce nouveau vaisseau, l'agence spatiale américaine entend renouer avec l'exploration humaine lointaine, la Lune étant 1 000 fois plus éloignée que la Station spatiale internationale.
Le voyage doit durer environ six semaines au total. Orion s'aventurera jusqu'à 64 000 km derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu'ici. L'objectif principal d'Artemis 1 est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit. A son retour dans l'atmosphère terrestre, il devra supporter une vitesse de 40 000 km/h et une température moitié aussi chaude que celle de la surface du Soleil. Au total, le vaisseau doit parcourir quelque 2,1 millions de kilomètres jusqu'à son amerrissage dans l'océan Pacifique.
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