Conçu pour combattre la bronchiolite chez les bébés, le Beyfortus s'avère aussi efficace contre les otites
Des pédiatres ont découvert que cette solution injectable commercialisée par Sanofi, au départ contre les bronchiolites chez le nourrisson, permet également de traiter les otites.
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On savait déjà que le Beyfortus était efficace à 80% contre la bronchiolite chez les tout-petits, mais les pédiatres se sont aperçus que les nourrissons traités contre cette infection respiratoire avaient aussi beaucoup moins d'otites.
Chaque année, les médecins français recensent trois millions de cas d'otites, en particulier chez les bébés, via l'une étude française du réseau de 125 pédiatres (PARI), qui surveille une trentaine d'infections. L'otite représente la première cause de prescription d'antibiotiques chez l'enfant. Le pédiatre Robert Cohen, membre du réseau de surveillance, se réjouit car le Beyfortus s'avère efficace pour traiter les bronchiolites aussi bien que les otites. Par rapport à l'année dernière, "on s'est aperçu dans cette étude que nous avons une baisse des otites des moins de un an d'un quart", explique-t-il.
Eviter la prescription d'antibiotiques
Les résultats de ces recherches menées pour Sanofi, le laboratoire qui commercialise le Beyfortus, ont été présentées quelques jours plus tôt, lors du congrès européen de pédiatrie (Espid), par le médecin Robert Cohen. Selon cette étude, le nombre d'otites chez les bébés de moins d'un an a baissé de 24% par rapport aux années précédentes.
Robert Cohen considère que cette découverte est une véritable avancée : "Qui dit moins d'otites, dit moins de prescriptions d'antibiotiques. C'est très important car moins d'antibiotiques permet de générer moins de résistance. Et on connaît le problème de la résistance aux antibiotiques aujourd'hui et dans les années à venir".
Autorisé sur le marché européen depuis 2022, le Beyfortus a avant tout un effet très positif sur les cas de bronchiolites. Le nombre de consultations pour des infections respiratoires chez les bébés a chuté de plus 40% en 2024, ce qui libère du temps chez les pédiatres.
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