Attentats : à quoi servent les cellules d'urgence médico-psychologiques ?
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Coups de feu, explosions, déploiement d'un impressionnant dispositif policier : hier matin Saint-Denis a été le théatre d'une opération antiterroriste. Dès les premières heures de l'assaut, une cellule d'urgence médico-psychologique s'est installée en plein centre-ville pour y recevoir les habitants sous le choc. À quoi sert ce type de prise en charge immédiate ? De quoi ont besoin, dans l'urgence, les témoins directs de tels événements ?
Hier matin, Jennifer et sa fille de 10 ans, Carmen, ont vécu des heures particulièrement éprouvantes. Lorsqu'elles ont pu sortir de chez elles, elles se sont rapidement dirigées vers le centre de santé de la ville de Saint-Denis, où a été installée une cellule d'urgence médico-psychologique. "J'étais la première paniquée… Comment rassurer son enfant quand on est soi-même paniquée ?", raconte Jennifer.
Dans le centre de santé, les témoins des événements sont accueillis par des bénévoles, avant d'être pris en charge par des psychiatres ou des psychologues de la cellule médico-psychologique du département. "Ici on reçoit des gens qui habitaient autour de l'appartement visé par l'assaut", explique le Dr Jean-Marc Agostinucci, médecin coordinateur de la Croix-Rouge 93. "Ils ont entendu des bruits, vu la police passer, voire rentrer chez eux en force. Ce sont des gens perturbés psychologiquement, et il y a même quelques blessés légers qui sont, dans la panique, partis rapidement de chez eux".
Dès le tout début de la matinée, une partie des habitants évacués a été reçue par le personnel de la cellule d'urgence médico-psychologique. "Il faut, dans les premières heures, être disponible pour recevoir les gens qui le souhaitent", rappelle le Pr Didier Cremniter, psychiatre référent national des Cellules d’Urgence Médico-psychologiques. "Et dans l'immense majorité des cas, nous nous rendons compte que c'est ce que veulent les personnes extrêmement éprouvées par les événements. Elles ont besoin très vite de trouver un interlocuteur qui soit disponible pour les écouter, avec lequel elles se sentent en confiance, pour commencer à établir une relation thérapeutique".
Dans les heures qui suivent un tel événement, certaines personnes, souvent les témoins directs, peuvent rester sidérées. Le personnel des cellules d'urgence va donc les entourer et les rassurer. La prise en charge psychologique d'urgence doit s'effectuer dans de bonnes conditions, avec un personnel formé à ces traumatismes spécifiques. Mais surtout, elle ne doit pas faire oublier l'importance d'un suivi sur le long terme pour toutes les personnes qui en ressentiront le besoin.
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