30 ans du Sidaction : "La science a progressé, malheureusement pas les mentalités", déplore la directrice de l'association
La méconnaissance de la maladie "fait obstacle au contrôle de l'épidémie", estime Florence Thune, vendredi sur France Inter.
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"Il y a du chemin à faire, parce que la science a progressé, malheureusement pas les mentalités", affirme, vendredi 22 mars sur France Inter, Florence Thune, directrice générale du Sidaction. L'association de lutte contre le VIH organise sa 30e campagne de collecte de dons vendredi, samedi et dimanche. La méconnaissance de la maladie "fait obstacle au contrôle de l'épidémie", d'après la directrice.
Fin novembre dernier, un sondage Ifop pour le Sidaction a révélé que 30% des 15-24 ans pensaient que le virus du sida peut se transmettre en embrassant un séropositif (une statistique en hausse de 13 points sur un an). "Si les jeunes sont moins informés, c'est aussi parce qu'ils reçoivent moins de séances d'éducation à la sexualité", estime Florence Thune. "Il faut plus d'éducation à la sexualité dans les lycées."
D'après la directrice générale du Sidaction, certaines personnes ne se font pas dépister pour le VIH par crainte des discriminations qu'elles pourraient subir, donc leur santé "peut se dégrader" et "le VIH continuer à circuler". En France, 200 000 personnes vivent avec le VIH et 5 000 apprennent leur séropositivité chaque année.
Inquiétude autour de la remise en cause de l'AME
L'Onusida estimait, fin novembre dernier, qu'il était possible de mettre fin à l'épidémie d'ici à 2030. Mais, pour Florence Thune, "c'est compliqué" : "On devait être, en 2020, à 500 000 nouvelles infections, on est encore à 1,3 million". Elle relève, par exemple, les obstacles légaux qui apparaissent dans certains pays, comme le Ghana ou l'Ouganda, où l'homosexualité est criminalisée et où il est donc difficile pour une personne homosexuelle "d'aller vers un médecin ou vers une association de prévention".
En France, "la loi immigration va reculer sur l'accès à la santé pour les personnes migrantes", estime la directrice générale du Sidaction. Elle s'inquiète de la remise en cause de l'aide médicale d'État (AME) qui permet aux personnes en situation irrégulière de bénéficier d'une protection de santé. "De nouveau, des personnes sans-papiers" pourraient ne pas "bénéficier d'un simple accès aux soins" pendant plusieurs mois alors que "durant ce temps, la santé peut se dégrader pour les personnes vivant avec le VIH", explique-t-elle.
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