Télémédecine : la mise en garde de l'Ordre des médecins et des syndicats de généralistes sur le remboursement
Des entreprises commerciales se sont engouffrées dans le nouveau créneau de la téléconsultation médicale et de son remboursement. Au grand dam des médecins généralistes et de leur organisme professionnel.
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Les plateformes de télémédecine agacent et inquiètent les médecins. Depuis le 15 septembre, le remboursement des actes de téléconsultation est possible, et des sociétés privées ont repéré le créneau. Des syndicats de généralistes et le Conseil de l'Ordre des médecins mettent en garde les patients. Il ne faut pas croire que le moindre contact sera remboursé.
Théoriquement, le remboursement est encadré
Parler à un médecin depuis son smartphone et bénéficier des mêmes conditions de remboursement qu’une consultation en cabinet, c’est ce qu’annonce la publicité d’une plateforme de télémédecine. C'est un mensonge, a réagi le Conseil national de l’Ordre des médecins. L'organisme professionnel rappelle que d’après les textes, le remboursement au patient n’est possible que si son interlocuteur, au bout du smartphone, est son médecin traitant ou un médecin qu’il a l’habitude de voir, et pas un autre. Mais le texte prévoit une exception et celle-ci ouvre la porte à une interprétation dans laquelle peuvent s’engouffrer les plateformes. Selon Jean-Louis Bensoussan, du syndicat des généralistes MG France, "une phrase dit qu’en cas d'absence ou d’indisponibilité du médecin traitant, un autre médecin peut se substituer pour répondre à une demande de soins sous la forme d’une téléconsultation".
Cette petite phrase qui nous choquait depuis le début a été maintenue.
Jean-Louis Bensoussan, MG France
C’est sur cette partie du texte que les plateformes semblent vouloir surfer.
Le conseil de l'ordre vigilant
Pour éviter les abus, l’Assurance-maladie promet d’être vigilante lorsqu’elle recevra les feuilles de soins relatives aux consultations à distance. Au-delà de cette question, le Conseil national de l'Ordre des médecins dit s’inquiéter d’une "dérive commerciale de la médecine". Des plateformes de télémédecine font de la publicité, quand les médecins n’ont pas déontologiquement le droit d’en faire. L’une de ces entreprises commerciales avait même prévu de faire payer un abonnement pour donner accès à ses médecins. Elle y a finalement renoncé. L'organisme professionnel des médecins prévient qu’il aura recours aux tribunaux en cas de manquement aux règles élémentaires de la profession médicale.
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