Les sages-femmes dans la rue : un syndicat appelle à "un choc d'attractivité pour la profession"
Dans plusieurs villes de France, les sages-femmes se mettent en grève : les équipes en sous-effectif ne peuvent plus assurer la santé des patientes et des nouveaux-nés.
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Caroline Combot, secrétaire générale l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes, a appelé jeudi 7 octobre sur franceinfo à "un choc d'attractivité pour la profession". En manque de reconnaissance, elles manifestent pour la cinquième fois depuis le début de l'année. "Il y a une crise des vocations qui est énorme", estime-t-elle et se dit prête "à en discuter avec les équipes gouvernementales".
franceinfo : C'est à l'hôpital où le malaise est le plus important ?
Oui, c'est vraiment la vitrine du malaise vécu par la profession. Effectivement, ce qui se passe actuellement à l'hôpital. Ce malaise existe depuis très longtemps, on le dénonce depuis de nombreuses d'années. Cette année, effectivement, on est vraiment dans la crainte de ce qu'on ne voulait pas se voir réaliser, c'est-à-dire un manque d'effectifs criant, notamment dans les hôpitaux, avec de grosses difficultés de recrutement. Notre demande, c'est vraiment un choc d'attractivité pour la profession.
Est-ce une question uniquement de salaires ?
Non, pas du tout. Effectivement, tout le monde nous ramène à cette question salariale. C'est un tout. Effectivement, les salaires font partie des demandes des sages-femmes pour pouvoir pérenniser la présence dans cette activité de nos jeunes diplômés. Mais en fait, c'est toute la profession, toute l'organisation de l'exercice de la profession qu'on veut revoir avec les équipes du ministère et notamment la question des effectifs dans les maternités. Les sages-femmes sont épuisées, ne sont pas satisfaites de l'accompagnement qu'elles proposent aux futurs parents. Elles se mettent en danger. Elles mettent les femmes en danger et leur nouveau-né aussi à chaque fois.
Combien de sages-femmes supplémentaires manque-t-il ?
La situation est la même dans tous les hôpitaux. En fait, les effectifs sont régis par des décrets qui ont été publiés en 1998, donc qui ont 23 ans, qui décidaient d'un certain nombre minimal de présences médicales, sage-femme, médecin, et autres paramédicaux dans les salles de naissance. Ils n'ont pas été révisés depuis. Et des groupes de travail ont eu lieu pendant plusieurs années. Des propositions ont été faites et à ce jour ces décrets ne sont pas publiés. Les propositions qui sont prêtes à être mises en application ne sortent pas. C'est une incompréhension pour nous.
C'est le sens même du métier qui est mis en cause ?
Complètement. Il y a une crise des vocations qui est énorme et qu'on retrouve dès la formation initiale. Depuis deux ans, on ne fait pas le plein dans les écoles de sages-femmes. Ensuite, il y a un taux d'abandon énorme en cours de formation et une fois diplômés les jeunes se reconvertissent rapidement. C'est vraiment une nouveauté pour nous et on a besoin de recruter. On a besoin de fidéliser. Il nous faut de l'attractivité pour cette profession. On est prêt à en discuter avec les équipes gouvernementales parce que c'est très inquiétant pour nous, pour la santé des femmes et des enfants.
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