Primes pour attirer les infirmiers en Île-de-France : il y a un "risque d'ubérisation de la santé", alerte le syndicat national des professionnels infirmiers
Cette prime risque de créer un "sentiment d'injustice" chez les infirmiers titulaires qui vont être moins payés que les intérimaires et être contre-productive selon Thierry Amouroux.
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Alors que l'ARS d'Île-de-France lance un avantageux dispositif de primes pour attirer des infirmiers, il y a un "risque d'ubérisation de la santé" alerte, samedi 22 janvier sur franceinfo,Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI). Ces primes, allant de 4.000 à 7.000 euros ont pour but de pallier les 3.000 postes actuellement vacants en Île-de-France.
Franceinfo : Que pensez-vous de cette mesure ?
Thierry Amouroux : Ça donne un sentiment d'injustice chez les professionnels infirmiers qui sont restés en place à l'hôpital malgré la dégradation des conditions de travail et les heures supplémentaires. Eux sont sous-payés : une infirmière débute à 1.800 euros nets et va voir arriver ces intérimaires qui seront payés 3.000 euros brut, plus cette fameuse prime qui revient à-peu-près à 800 euros par mois sur neuf mois.
Mais argent veut dire que la motivation des infirmiers est basse et qu'il faut les aider de cette façon-là ?
Vu le décalage de paye, ça risque d'avoir l'effet inverse. Vous avez une profession qui est sous-payée en France, nous sommes à moins 10% sous le salaire infirmier européen. On a l'impression qu'on incorpore des mercenaires dans l'armée régulière. Des gens qui sont à l'hôpital aujourd'hui peuvent se dire "mais pourquoi rester à être sous-payé alors que je peux prendre ce statut de contractuel ?" C'est un risque d'ubérisation de la santé.
Ces 3.000 postes vacants en Ile-de-France sont liés à quoi ?
À la dégradation continue des conditions de travail : des rappels sur repos, des heures supplémentaires, une perte de sens entre ce que nous sommes et ce que l'administration nous demande de faire. Avec la tarification à l'acte vous avez une standardisation des soins qui ne convient pas à une profession comme la nôtre, où l'on est là pour prendre soin du patient dans sa globalité.
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