Solidays : un festival qui "va au-delà du sida" et fait "la promotion de l'engagement et de la solidarité chez les jeunes"
Flux migratoires, éducation, handicap et bien sûr lutte contre le sida : les thèmes abordés par Solidays sont très variés, indique le fondateur du festival Luc Barruet, invité de franceinfo vendredi.
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Le rap de Bigflo & Oli, le DJ David Guetta, la chanteuse pop Jain : il y a du beau monde au festival Solidays, dont la 20e édition débute vendredi 22 juin et se tient jusqu'à dimanche soir à Longchamp. Le festival fondé en 1999 pour mener la lutte contre le sida se veut engagé. Il défend des causes très différentes. "On est là pour faire la promotion de l'engagement et de la solidarité chez les jeunes", revendique Luc Barruet, fondateur de Solidays, sur franceinfo.
franceinfo : L'important aux Solidays n'est pas seulement d'écouter les artistes, mais aussi les messages de prévention et de lutte contre le sida, n'est-ce pas ?
Luc Barruet : Oui, plus que jamais. En tout cas, Solidays est là, 20 ans plus tard, pour rappeler les mêmes messages : le préservatif est le seul moyen de se protéger du sida, c'est important d'aller se faire dépister, que ce soit pour soi et pour l'autre, pour connaître son état sérologique et puis pour rappeler aussi un certain nombre d'éléments autour de ce qui se passe en dehors de nos frontières. On est là aussi pour faire de l'éducation et donc on raconte que l'on a de la chance d'être Français, qu'on a un système de prise en charge exceptionnel et qu'il suffit qu'on voyage un petit peu dans le monde pour se rendre compte que beaucoup, beaucoup de nos compatriotes, citoyens du monde n'ont pas accès aux médicaments et n'ont pas les systèmes de santé qu'on a. Après, Solidays ça va au-delà du sida. On est là aussi pour faire la promotion de l'engagement et de la solidarité chez les jeunes. Donc on parle des flux migratoires, on parle d'éducation, on parle d'exclusion, on parle de handicap... Donc à titre indicatif, sur les cent associations qui sont au village, il y en a environ quatre-vingts qui ne sont pas des associations sur le sida.
On peut lire dans Le Figaro que c'est compliqué pour vous. Êtes-vous soutenus ?
Il faut se battre. Face au succès de Solidays, tout le monde a le sentiment que c'est facile pour nous. Non, ce n'est pas le cas. Ça fait déjà quelques années que sur la question des financements publics, c'est très difficile de les maintenir voire de les augmenter. Concernant les financements privés, ce n'est pas toujours facile non plus. Et la réalité est que les coûts de production d'un événement comme Solidays augmentent. D'abord parce que les coûts de sécurité consécutivement au Bataclan ont forcément eu un impact sur les budgets et l'organisation générale est un peu plus chère. En tant que directeur, je ne veux pas augmenter les tarifs de Solidays parce que je défends le fait que ce festival reste le plus accessible. Donc je suis un peu coincé entre le fait de ne pas augmenter les tarifs et de générer encore plus d'argent pour financer les programmes d'aide aux malades.
Le président Emmanuel Macron pourrait venir passer un moment aux Solidays. Qu'en pensez-vous ?
Nous travaillons pour. Au moment où je vous parle, ce n'est pas acquis. Il est invité. Moi, je fais partie des gens qui trouvent assez dommage que le Salon du Bourget [Salon international de l'Aéronautique et de l'Espace] ou que le Salon de l'Agriculture fassent partie de l'agenda présidentiel et pas Solidays de manière évidente. Je pense qu'on passera un très bel anniversaire même s'il n'est pas là. Par contre, ce que j'ai vu quand le président Hollande est venu il y a quelques années, c'est que pour tous les militants qui travaillent dans le festival et tous les prestataires et les entreprises qui nous soutiennent, c'est une forme de reconnaissance. Ça raconte une histoire, cela dit que ce qu'il se passe ici est important pour la France, que c'est important pour la jeunesse. Que le président vienne, ça salue les efforts, les engagements individuels et collectifs, ça raconte qu'on participe à un projet qui nous dépasse. Ça raconte une belle histoire d'une communauté de 'bisounours', au sens bienveillant et productif, empathique et ouvert aux autres, surtout.
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