Médicaments anti-obésité : la prescription élargie "est une bonne chose, mais reste la question du remboursement", explique Cyril Bègue, du Collège de la médecine générale

Invité vendredi sur franceinfo, le médecin généraliste regrette que les traitements ne soient pas remboursés, or "ils coûtent plusieurs centaines d'euros par mois".

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Des boîtes de Wegovy, un médicament anti-obésité, le 21 octobre 2024. Image d'illustration. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)
Des boîtes de Wegovy, un médicament anti-obésité, le 21 octobre 2024. Image d'illustration. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

L'élargissement de la prescription de médicaments anti-obésité aux médecins généralistes "est une bonne chose, mais reste la question du remboursement", explique Cyril Bègue, médecin généraliste et secrétaire du collège de la médecine générale, invité sur franceinfo vendredi 20 juin. Il regrette que les traitements ne soient pas remboursés, or "ils coûtent plusieurs centaines d'euros par mois". "Et quand on arrête le traitement, on reprend du poids", explique ce généraliste. 

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Il se satisfait néanmoins de l'annonce vendredi de l'Agence nationale du médicament (ANSM). Elle autorise tout médecin à prescrire, à partir de lundi trois médicaments anti-obésité : le GLP-1 Wegovy (sémaglutide), le Mounjaro (tirzépatide) et le Saxenda (liraglutide). "C'est un nouvel outil dans notre arsenal de prise en charge. On était favorable à ce que les médecins généralistes puissent les prescrire, puisqu'on est tout à fait en mesure de le [faire]."

Jusqu'à présent, ces prescriptions étaient réservées aux médecins spécialistes, en endocrinologie-diabétologie-nutrition, mais les renouvellements pouvaient être réalisés par tout médecin. Selon des données publiées en 2024 par la ligue contre l'obésité, plus de 18% des adultes sont obèses en France, soit près de dix millions de personnes. 

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