Toucher vaginal : comment sont formés les futurs médecins ?
Des touchers vaginaux réalisés chez des patientes endormies au bloc opératoire… Révélée en 2015, l'affaire a fait polémique. Le ministère de la Santé a depuis recommandé la généralisation des centres de simulation où les étudiants en médecine peuvent s'entraîner sur des mannequins.
Au cours d'une consultation gynécologique, le toucher vaginal est un geste médical de routine. Il permet au gynécologue de palper les organes pelviens de la patiente et de détecter des anomalies comme un fibrome utérin ou un kyste. Mais comment former les futurs médecins à ce geste technique et délicat ?
À la faculté de médecine Paris-Descartes, les étudiants en obstétrique pratiquent des touchers vaginaux sur des mannequins dans un centre de simulation baptisé iLuminens. "Ce qui me fait peur, c'est le contact avec la patiente, le fait de lui faire mal, de ne pas savoir bien le faire, cet atelier est bien pour ça", confie Sarah, étudiante en cinquième année de médecine.
Avant les stages d'externat, le Dr Justine Hugon Rodin, gynécologue-obstétricien à l'hôpital Cochin (AP-HP), propose systématiquement cette simulation car elle permet de gagner du temps : "L'idée, c'est de prendre le temps avec l'étudiant pour lui expliquer les différentes étapes précises du geste et qu'une fois devant la patiente, il ne soit pas dans l'inconnu", explique-t-elle.
Au-delà de la maîtrise technique de ce geste, à l'Université Paris-Descartes, on explique aussi aux étudiants comment se comporter avec leurs patientes : "Si vous examinez une patiente crispée, le toucher vaginal va être un moment désagréable pour elle pour vous et ça ne sera pas concluant sur le plan sémiologique donc c'est important de la mettre en confiance", explique le Dr Marie-Charlotte Lamau, gynécologue-obstétricien à l’hôpital Cohin (AP-HP).
Ces méthodes de formation sur des mannequins devraient se développer dans les universités françaises. Suite à la polémique sur le toucher vaginal, Marisol Touraine avait annoncé fin octobre 2015 son objectif d'équiper l'ensemble des CHU d'un centre de simulation en santé d'ici à 2017.
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