Levothyrox : le CNRS réfute les travaux du chimiste qui aurait trouvé des "impuretés"
Jean-Christophe Garrigues a affirmé avoir décelé des "éléments impurs" dans la nouvelle formule du médicament. Mais pour le CNRS, celui-ci n'a "pas respecté la déontologie scientifique".
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"En tant qu'employeur, le CNRS considère que [Jean-Christophe Garrigues] n'a pas respecté la déontologie scientifique indispensable pour valider toute recherche", a affirmé le CNRS dans un communiqué publié le 5 octobre. Le chimiste, qui affirme avoir trouvé des impuretés dans la nouvelle formule du Levothyrox, estime que "ce pic d'impureté alerterait le moindre scientifique". Mais le CNRS souligne que ces résultats "n'ont pas été validés par le processus d'évaluation par les pairs propre à la communauté scientifique", et qu'ils "ne constituent pas en l'état actuel des faits scientifiques".
Le communiqué du CNRS, très direct, précise que les travaux de Jean-Christophe Garrigues "ne sont liés en aucune façon à une quelconque activité de recherche de son équipe ou du laboratoire". Aussi l'organisme a-t-il annulé la conférence à laquelle devait participer le chimiste à l'université Toulouse III Paul-Sabatier le 5 octobre.
Rappel des faits
Le 4 octobre, le journal en ligne Médiacités révèle que Jean-Christophe Garrigues, sollicité par l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), a découvert un élément chimique qui pourrait expliquer les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox. Selon lui, cet élément est présent en quantité moindre dans les cachets mis en vente récemment. La nouvelle formule aurait donc elle aussi été modifiée depuis sa commercialisation en 2017.
En réaction à ces allégations, l'Agence du médicament (ANSM) a rappelé que "l'ensemble des contrôles réalisés dans (ses) laboratoires ont confirmé la bonne qualité de la nouvelle formule du Levothyrox". Le laboratoire Merck, pour sa part, a dénoncé des "allégations sensationnalistes et sans preuve", en rappelant que de précédentes affirmations de l'AFMT sur la composition du médicament avaient déjà été "démenties par [...] les autorités sanitaires".
Le laboratoire a également démenti une hypothèse émise par Médiacités, selon laquelle il aurait pu modifier la composition de la nouvelle formule en cachette. "Il n'y a pas de « nouvelle-nouvelle formule ». Nous condamnons fermement toute allégation dans ce sens", a assuré Merck.
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