Abattage massif de canards : un "mal nécessaire" pour les professionnels
Une importante campagne d'abattage de volailles démarre, jeudi, dans le Sud-Ouest. Il s'agit d'éradiquer le virus de la grippe aviaire qui touche lune partie de la région. Pour Marie-Pierre Pé, porte-parole du Cifog, invitée de franceinfo, c'est "un mal nécessaire".
Environ 800 000 canards élevées en plein air vont être abattues à partir du jeudi 5 janvier pour tenter d’éradiquer la grippe aviaire. La campagne concerne 150 communes dans trois départements du Sud-Ouest : le Gers, les Landes, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. C’est un "mal nécessaire", assure Marie-Pierre Pé, porte-parole du Comité interprofessionnel des palmipèdes et du foie gras (Cifog), sur franceinfo.
franceinfo : Comment une nouvelle épidémie a pu se déclencher ?
C’est une nouvelle épreuve. L’année dernière nous avions réussi à éradiquer le virus H5N1 grâce à un grand vide sanitaire et sans recourir à l'abattage. Cette fois-ci, nous avons réussi à contenir le virus H5N8 dans quatre foyers, mais il persiste sur une zone qui s'étale sur le Gers, les Landes, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Dans cette zone, le virus se propage plus vite que nos actions et, malheureusement, il faut passer par l’abattage d’animaux pour dépeupler. Cela se pratique dans d’autres pays de l’Europe pour vaincre ce virus qui est extrêmement agressif.
Quel est le vecteur de cette souche ?
Ce sont les oiseaux migrateurs. Nous étions en alerte déjà depuis octobre parce qu’il y avait plusieurs cas de mortalités relevés parmi ces espèces et, ensuite, dans les élevages, dans le nord de l’Europe. Nos animaux sont élevés en extérieur, ils ont peut-être été plus vulnérables. C’est un point de fragilité, mais c’est aussi notre fierté que d’élever les animaux en extérieur. Les éleveurs sont anxieux, on veut en finir au plus vite. Si cela passe par l’abattage d’animaux, c’est un mal nécessaire. Les migrations passent deux fois par an par notre pays, je pense que la grippe aviaire est un risque avec lequel il faut apprendre à vivre.
A quel moment pourra-t-on considérer que cette souche est éradiquée ?
Normalement, au milieu de la semaine prochaine, nous aurons très largement engagé l’abattage des trois zones prioritaires, ce qui va dépeupler les points sensibles. Peut-être qu’on pourra déjà avoir un bon indicateur de l’éradication du virus à la fin de la première phase d'abattage, peut-être qu'il ne faudra pas vider entièrement la zone.
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