Comment s'organise la vaccination des enfants contre le Covid-19 : "On a prévu un parcours direct, on évite l'attente"
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mercredi l'ouverture de la vaccination contre le Covid-19 à tous les enfants de 5 à 11 ans. Les centres de vaccination ont déjà commencé à s'organiser pour la mettre en pratique.
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Tous les enfants de 5 à 11 ans ont désormais accès à la vaccination contre le Covid-19 : le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé mercredi 22 décembre l'ouverture des injections à cette population, sans même attendre l'avis du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, attendu dans la journée. Après le comité consultatif d'éthique et la Haute autorité de santé, c'était normalement le troisième avis attendu pour donner le feu vert à cette ouverture. Avant même la validation du gouvernement, les centres de vaccination ont déjà commencé à s'organiser pour mettre en œuvre cette nouvelle étape au plus vite.
Cette vaccination a d'ailleurs déjà été un peu testée car, depuis le 15 décembre, les enfants de 5 à 11 ans souffrant de comorbidités peuvent déjà recevoir une injection. Dans les 191 centres qui se sont organisés pour accueillir les enfants, une partie de l'espace leur est donc déjà dédié. "Ça s'est plutôt bien passé", raconte ainsi Alex, 10 ans, à la sortie du box de vaccination à Issy-les-Moulineaux (hauts-de-Seine). Le box spécifique pour les enfants a été installé au fond du gymnase Christiane-Guillaume.
Un parcours dédié aux enfants
Alex, qui est un garçon fragile, fait donc partie des premiers enfants à être vacciné dans ce centre. Il rode en quelque sorte un parcours de vaccination qui devrait se répéter pour tous les autres. "Ici, on évite une attente dans une salle vaste, avec un personnel administratif qui accueille tout le monde à la chaîne et des adultes qui savent à quoi s'attendre", explique Isabelle Sakka la cheffe de centre. "On a prévu un parcours direct. Les parents vont tout de suite dans le box voir l'infirmière et le médecin. Il n'y a pas cet enregistrement un peu ennuyeux et pas forcément utile pour des tout-petits."
Alex est en effet accompagné de son père et de sa mère. Il faut la présence d'au moins un parent pour l'injection puisqu'on parle de population mineure. Ils doivent aussi signer une attestation pour autoriser l'injection. Ce document est notamment disponible sur le site du ministère de la Santé si l'on souhaite le remplir avant de se rendre au centre de vaccination.
Rassurer parents et enfants
Dans le box dédié aux enfants, il y a un médecin et une infirmière spécifiques pour prendre le temps de rassurer tout le monde si nécessaire. "Il faut surtout tenir compte des parents car les enfants s'adaptent un peu en fonction d'eux. Si les parents sont anxieux, on sent que les enfants le sont aussi", explique Hortense, qui s'occupe de cette vaccination.
"Notre travail est de calmer l'anxiété, de rassurer et ensuite on vaccine sans problème."
Hortense, infirmièreà franceinfo
Au-delà du personnel, le vaccin est lui aussi spécifique puisqu'il s'agit de la version pédiatrique du vaccin Pfizer. Le flacon dispose d'un capuchon de couleur différente pour éviter les confusions car cette version pour enfant est trois fois moins dosée que celle dédiée aux adultes. Avant d'injecter le dose de vaccin, on peut cependant procéder à un test sérologique grâce à une petite piqûre dans le doigt. "Ça faisait un peu mal", raconte Alex. Cette goutte de sang prélevée permet de savoir si l’enfant a déjà contracté le Covid-19. En effet, beaucoup ne le savent pas parce qu’ils n’ont eu aucun symptôme. Si ce test est positif, il permet d’envisager une seule injection alors que le schéma vaccinal classique recommande pour ces enfants deux doses, espacées de trois semaines.
Objectif : 1 500 centres vaccinateurs
Le centre va donc désormais devoir adapter ses effectifs, en fonction du nombre de rendez-vous pris après l'annonce d'Olivier Véran. "On a déjà eu beaucoup de demandes de parents [avant l'ouverture] car ils pensaient qu'on mettait en pratique l'accueil de tous les 5-11 ans", raconte Isabelle Sakka. "Avant même le feu vert, on avait déjà pas mal de demandes." Pour les enfants les plus fagiles, le centre a déjà une vingtaine de rendez-vous mercredi et une trentaine jeudi.
L’objectif du gouvernement est d’arriver rapidement à 350 centres vaccinateurs en janvier, puis de pouvoir proposer cette injection dans tous les centres disponibles, au nombre de 1 500 aujourd’hui sur le territoire. Au total, 1 million de doses sont d'ores et déjà disponibles pour cette filière. La liste actuelle, avec les contacts, est disponible sur le site sante.fr. Les professionnels de ville vont aussi pouvoir procéder aux injections : ainsi, à partir de vendredi, ils vont recevoir les doses qu'ils ont commandées, soit un flacon de 10 doses pour l'instant. Les infirmières peuvent aussi effectuer les injections sur prescriptions médicales.
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