"Tout vient d’ici, on va beaucoup plus vite" : à l'hôpital Cochin à Paris, une soixantaine d'imprimantes 3D facilitent le quotidien des soignants
Avec une soixantaine d'imprimantes 3D installées en pleine pandémie, l'hôpital Cochin s'est doté de la plus grosse structure hospitalière de ce type. À l'origine utilisées pour fabriquer des visières de protection, elles produisent désormais des objets pour faciliter le quotidien des soignants.
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À l'hôpital Cochin, la soixantaine d'imprimantes 3D installées en pleine pandémie de Covid-19, plus grosse structure hospitalière de ce type jamais créée, fonctionne toujours. Mais l'initiative, née d'un partenariat entre l'assistance publique des hôpitaux de Paris et la société Bone 3D pour fabriquer à l'origine des visières de protection, sert aujourd'hui à fabriquer bien d'autres objets dont les soignants ont besoin quotidiennement.
Les imprimantes ont été installées dans l'annexe de la chapelle de l'hôpital, entre les vieilles poutres et les pierres de l'édifice, et font depuis quelques temps la fierté de Roman Khonsari, chirurgien maxillo-facial et co-fondateur du projet. "Là il y a une pièce qui a été imprimée donc si on ouvre l’imprimante on peut retirer la pièce de son plateau d’impression", décrit le praticien face à l'un des appareils.
Dans cette machine-là, on fabrique des simulateurs pour enseigner aux soignants comment faire les prélèvements de PCR-Covid.
Roman Khonsari, chirurgien co-fondateur du projetà franceinfo
"Ce sont des fosses nasales modélisées en 3D dans lesquelles les soignants peuvent s’entraîner à insérer les sortes de cotons-tiges qu’on utilise pour prélever un peu de mucosité", explique le chirurgien.
Des objets fabriqués à la demande des soignants
Initialement installées dans l'urgence début avril, au plus fort de la crise, grâce à un don de 2 millions d'euros du groupe Kering, ces gros cubes noirs fabriquent depuis toute sorte d'objets pour faciliter les soins et le travail à l'hôpital. L'une des soignantes vient par exemple ce jour-là se fournir en "porte-élastiques" : "Ça sert à attacher les fils des élastiques des masques pour qu’il n’y ait pas d’irritations pour les gens qui portent les masques très longtemps", explique Roman Khonsari.
Les machines sont désormais utilisées pour produire des objets en rupture de stock, changer des pièces défaillantes ou cassées, mais aussi pour créer et laisser libre cours aux propositions des soignants.
Certains venaient par exemple avec des idées de dispositifs pour tenir les béquilles accrochées au coin d’une table
Roman Khonsarià franceinfo
"Les soignants échangeaient avec les ingénieurs, ils arrivaient rapidement à la mise au point d’un prototype, poursuit Roman Khonsari, et après des tests, on arrivait à une validation du dispositif, produit ensuite en quantité suffisante. Tout ce processus pouvait se faire en un, deux ou trois jours maximum entre l’idée initiale du soignant et l’objet final qu’il pouvait amener et utiliser dans son service."
Moins de contraintes logistiques
Un aspect pratique auquel vient s'ajouter l'aspect financier. Certaines pièces coûtent 10 fois moins cher à produire que celles disponibles sur le marché. Pour Clément Kosior qui coordonne l'impression 3D, les avantages de ce type de matériel sont nombreux : "Tout vient d’ici, on va beaucoup plus vite. Il n'y a pas de temps d’attente pour la logistique par exemple, donc je trouve que c’est une très bonne initiative."
L'idée a déjà séduit une douzaine d'autres hôpitaux en France et à l'étranger. Les imprimantes de l'hôpital Cochin, elles, déménageront dans un espace plus spacieux d'ici fin 2020.
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