Six Français sur dix sont opposés à la réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai
Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 23 avril, les Français sont majoritairement opposés à un retour en classe le 11 mai.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/04/23/phptS3PKW.jpg)
La réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai est une mauvaise décision pour plus de six Français sur dix (63 %). C’est ce qui ressort du sondage* Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 23 avril. Cette décision est même rejetée par les deux tiers des parents d'élèves (67 %), premiers concernés par la mesure.
>> Coronavirus : retrouvez les dernières informations sur l'épidémie de Covid-19 dans notre direct
Cette réprobation se retrouve dans les mêmes proportions, quel que soit l'âge des enfants, qu'ils soient lycéens (67 %), collégiens (63 %), scolarisés en élémentaire (62 %) ou en maternelle (67 %). Politiquement, l'annonce est surtout rejetée par plus des deux tiers des Insoumis (68 %) et les trois quarts des sympathisants RN (76 %). Les proches du PS restent partagés (50 %) tout comme ceux de LR (51 %). Les Marcheurs sont les plus favorables à la reprise des cours le 11 mai, 65 % d'entre eux l'approuvent.
Les parents veulent avoir le choix
En revanche, les modalités de retour en classe sont plutôt bien perçues par les Français. Le ministre de l'Education nationale avait annoncé mardi que "Si des familles ne veulent pas envoyer leur enfant, c'est possible, mais il faudra assurer l'enseignement à distance." 82 % des personnes interrogées sont donc favorables à ce que les parents aient le droit de ne pas renvoyer leurs enfants à l'école s'il ne le souhaitent pas. 81 % des parents d'élèves l'approuvent également. Le "principe du volontariat" annoncé le 23 avril par l'Elysée devrait donc satisfaire l'ensemble des parents.
15 élèves par classe : les Français n'y croient pas
En revanche, les Français sont dubitatif sur les conditions sanitaires qui seront observées en classe. Plus de la moitié d'entre eux (55 %) ne croient pas à la garantie affichée par Jean-Michel Blanquer du respect des gestes barrières et à la mise à disposition de savon et de gel hydroalcoolique. Et 58 % des Français (63 % des parents d’élèves) ne croient pas non plus à sa promesse "qu’il n’y aura jamais plus de 15 élèves par classes". Plus de sept sur dix (72 %) trouvent pourtant que cette limitation du nombre d'élèves est une bonne mesure.
Les réserves émises par les Français et la possibilité offerte d'un retour en classe sur la base du volontariat font que les deux tiers des personnes interrogées (64 %) comptent bien ne pas envoyer au moins un de leurs enfants à l'école le 11 mai. 48 % des Français comptent même n'envoyer aucun de leurs enfants en cours.
Volonté de changer les programmes scolaires
Enfin quelles conséquences tirer de la crise sanitaire pour l'Education nationale ? 81 % des Français et 80 % des parents d'élèves souhaitent qu'elle soit l'occasion de revoir à l’avenir nos programmes scolaires et notre façon de concevoir notre pédagogie, en s'inspirant des expériences allemandes ou scandinaves. Cette nouvelle conception de l'école est d'ailleurs largement souhaitée par l'ensemble des sensibilités politiques, de 79 % des sympathisants LFI à 89 % des proches d'EELV.
*Cette enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro a été réalisée par internet les 22 et 23 avril 2020, sur un échantillon de 1 005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
À regarder
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter