Climat de plus en plus tendu autour du débat sur le pass vaccinal : des députés de la majorité racontent les violences et menaces qu'ils subissent
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé mercredi aux préfets de renforcer la protection des élus. Depuis plusieurs mois, de nombreux députés LREM sont la cible d'injures et de menaces. Et l'actuel examen du projet de loi sur le pass vaccinal tend encore le climat.
Dans un télégramme adressé aux préfets, Gérald Darmanin demande de systématiser l'intégration des domiciles et permanences des élus dans les patrouilles de police et gendarmerie. Selon le courrier, le débat parlementaire relatif au projet de loi visant à transformer le pass sanitaire en pass vaccinal est "susceptible de susciter des menaces voire des passages à l'acte contre les élus".
L'examen en cours du projet de loi fait en effet monter la pression d'un cran selon plusieurs élus macronistes. Dernier exemple en date : la voiture personnelle du député LREM Pascal Bois a été partiellement calcinée dans l'incendie de son garage, mercredi 29 décembre ; des inscriptions "Votez non" et "Ça va péter" avaient été peintes sur le mur à proximité.
Présidente de la commission des lois, la députée En Marche Yaël Braun-Pivet a lu mercredi, lors du débaut de l'examen dudit projet de loi, un message extrêmement violent qu'elle a reçu : "Votre vie de collaborateur-marionnette est menacée. Si vous ne votez pas 'non' au texte, la France se souviendra de l'Assemblée nationale comme d'un gigantesque bain de sang où giseront les corps qui pensaient nous gouverner."
"Aucun dialogue possible"
Dans l'Isère, trois députés LREM ont reçu des menaces de mort en novembre. L'une d'elles, Cendra Motin, décrit un climat plus tendu qu'à l'époque des "Gilets jaunes". "Je me suis retrouvée sur des rond-points avec des gens très en colère qui m'entouraient, mais je ne me suis jamais sentie menacée physiquement de mort, comme on peut l'être aujourd'hui. Il n'y a absolument aucun dialogue possible, contrairement aux 'Gilets jaunes', avec qui on pouvait discuter."
Ludovic Mendes, député marcheur de Moselle menacé de décapitation, souligne que l'élection présidentielle approche, et il redoute une campagne violente et anxiogène : "J'ai peur que cette campagne se passe mal, on a vu dans certains meetings une présence de la violence. Des personnes ne se tolèrent plus, ne se respectent plus."
Comme d'autres députés En Marche, Ludovic Mendes craint désormais que ces menaces ne débouchent sur des agressions physiques.
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