"On serait bien restés toute la nuit" : la fermeture des restaurants et bars difficile à accepter pour certains clients
Les dernières mesures drastiques annoncées par le Premier ministre samedi soir ont pris de cours les groupes d'amis qui s'étaient retrouvés pour faire la fête ensemble.
"Bonsoir, on est fermés, merci à vous, rentrez bien !" lance un employé de bar, samedi 14 mars au soir, dans le quartier des Grands boulevards, à Paris. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé un peu plus tôt la fermeture de tous les lieux "non indispensables à la vie du pays" et accueillant du public, pour lutter contre l'épidémie de coronavirus Covid-19.
Les bars, restaurants, cafés, ont donc dû fermer leurs portes à minuit, mais la plupart des établissements de ce quartier parisien ont baissé leurs rideaux dès 23 heures, certains n'ont même pas mis de musique. Derrière le comptoir de son pub, William s'attendait à devoir fermer un jour ou l'autre : "C'est normal ! Cela se passe en Italie, en Espagne... C'est un virus qui est parti très très vite, donc c'est comme ça. C'est pour les hôpitaux, surtout, je comprends."
Ce n'est pas très responsable d'être venu ce soir, mais j'avais envie de le faire quand même.
Romaric, un client de barà franceinfo
Côté client, on comprend la décision. Mais Romaric est tout de même venu boire un dernier verre, conscient que c'est justement ce qu'il faudrait éviter : "Parce que c'est l'anniversaire d'une amie, on venait pour fêter ça. On serait bien restés toute la nuit..."
Soirée écourtée également pour Hugo, résilient mais déçu : "C'est compréhensible, mais ça fait quand même mal de savoir que pendant plusieurs semaines, on ne va pas pouvoir profiter de toutes les activités qu'on peut faire à Paris, que ce soit les restaurants, les cinémas, les discothèques, les bars, etc."
Bon, après, si c'est une mesure à prendre, il faut la prendre.
Hugo, un client de barà franceinfo
Il a tout de même du mal à comprendre pourquoi le métro reste ouvert quand tout le reste doit fermer. À côté de lui, Anthony regarde ça d'un autre œil, lui qui a vécu en Chine et garde des contacts dans ce pays. Il s'attend à des consignes plus radicales dans les jours qui viennent. "Je pense que d'ici la semaine prochaine, ils vont tous nous mettre en confinement. Donc on essaie de profiter des derniers instants. Mais les Chinois que je connais m'ont dit que c'était très très chaud. Tout le monde était chez soi, même pour aller manger etc. Donc j'espère que nous serons un peu mieux préparés, parce que la Chine a déjà montré l'exemple."
Mais une fois dehors, presque tous décident de continuer la soirée chez l'un ou l'autre. Rassemblements en plus petits comités, certes, mais pas tout à fait conformes aux recommandations.
À regarder
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter