"On fait partie d’un tout, même si on ne nous voit pas !" : la blanchisserie des Hôpitaux de Paris à plein régime grâce aux efforts de ses salariés et des bénévoles
200 salariés et une quarantaine de bénévoles sont mobilisés dans cette usine de 2 000 m2 depuis le début de la crise du coronavirus Covid-19 pour laver, repasser et trier plus de 35 tonnes de linges tous les jours au sein de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
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Ils sont dans l’ombre du personnel soignant mais leur mission est indispensable. A la blanchisserie des hôpitaux de Paris, une usine de 2 000 m2 située au sein de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 200 salariés sont mobilisés depuis le début de la crise du coronavirus Covid-19 pour laver, repasser et trier plus de 35 tonnes de linges tous les jours.
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8 000 chemises, 22 000 draps : voilà des chiffres qui donnent une idée de l’immense quantité de linges qui transite dans ce lieu tous les jours. "On se considère un peu comme l’antichambre, sourit Paul, qui travaille au tri. On fait partie d’un tout, même si on ne nous voit pas ! On est derrière, eux ils sont devant, et on les pousse !"
Sauf que la situation s’est compliquée au début du mois. Une quinzaine de salariés, au moins, a été infectée. "Les gens nous renvoyaient la peur de venir travailler, explique le directeur du pôle d’intérêt commun, Jean-Charles Grupeli. Donc on a généralisé le port du masque et essayé de protéger tout le monde en renforçant la distanciation sociale. Il y a eu un moment de peur, qui a coïncidé à cette période où il ne nous restait plus que 50% des personnels pour travailler."
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Moins de salariés donc mais plus de travail : une augmentation de 26% des blouses par exemple car le personnel soignant se change d’avantage. Les machines tournent donc à plein régime et les salariés comme Hortense et Méliza ont dû redoubler d’efforts.
Il y a beaucoup de travail, mais on s’est sentis concernés par l’évènement, pour aider les aides-soignants et les malades.
Hortenseà franceinfo
"Comme on est dans un milieu hospitalier, ajoute Méliza, on savait qu’on serait toujours là quoiqu’il arrive. On ne pouvait pas laisser les infirmières, les médecins, les aides-soignants sans avoir des draps propres."
Vu l’urgence de la situation, ces salariés ont également été épaulés par des bénévoles. Ils sont quarante en ce moment. Parmi eux, Ina : "Je fais de la scénographie d’évènement, donc je ne servais à rien en ce moment. Il y a des besoins alors pour moi c’était important de faire partie de l’effort global." "C’est complètement nouveau pour moi et c’est une grande leçon", indique celle qui, du jour au lendemain, a découvert un nouveau métier. Une leçon d’engagement donnée par ces salariés, qui comme l’ensemble des personnels de l’hôpital public, vont recevoir une prime exceptionnelle de 1 500 euros.
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