"La distanciation est impossible à maintenir" : grève ou droit de retrait, des enseignants dénoncent l'insuffisance du protocole sanitaire anti Covid-19
Ces enseignants alertent sur la grande promiscuité entre élèves et l'absence d'aération. Certains demandent un allègement temporaire des effectifs.
Tout comme les lycéens - qui ont manifesté mardi 3 novembre - les enseignants se mobilisent contre le protocole sanitaire anti Covid-19 dans les établissements scolaires. Depuis lundi, des professeurs se mettent en grève, ou font jouer leur droit de retrait. Le mouvement n'est pas encore massif mais plusieurs dizaines de collèges et de lycées sont déjà concernés, notamment en Île-de-France.
30 élèves par classe sans aération
Le nouveau protocole prévoit théoriquement de limiter au maximum le brassage entre élèves, mais pour l'instant, selon Jean, rien n'a changé dans son lycée, car les consignes ne sont pas appliquées ni applicables. Ce professeur du Val-d'Oise a donc voté le droit de retrait."Je travaille dans un établissement où il y a plus de 1 000 élèves, la distanciation est impossible à maintenir. Les élèves sont souvent les uns à côté des autres, dans les couloirs, dans la queue pour aller à la cantine, déplore Jean. Lorsque nous avons des élèves en classe entière, ils sont souvent plus de 30. Les stores sont cassés et donc on ne peut plus les ouvrir pour aérer convenablement les salles."
Nous faisons à l'extérieur, dans notre vie personnelle, très attention. Alors qu'à l'intérieur d'un établissement, on a l'impression que tout ça est battu en brèche.
Jean, enseignant dans le Val d'Oiseà franceinfo
Les profs mobilisés l'assurent : ils veulent éviter une fermeture totale dans quelques semaines. Et cela passe, selon eux, par un allègement temporaire des effectifs. Pierre enseigne dans un collège de Bobigny (Seine-Saint-Denis) : "La mesure d'urgence qu'on propose, ce sont des demi-groupes. Le lundi, la première moitié de vient. Le mardi, la deuxième moitié de la classe vient, pour éviter à la fois un risque sanitaire trop important et surtout, pour permettre de continuer l'école."
Mais ce fonctionnement en demi-groupes n'est pas encouragé pour l'instant par le ministère de l'Éducation nationale, notamment par crainte du décrochage.
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