"Je ne pense pas qu’on soit des clusters de Covid-19 en puissance" : l'incompréhension des gérants de salle de sport, contraints de fermer à partir de lundi
Malgré les mesures sanitaires prises dans les salles de sports, elles devront fermer à partir de lundi dans les zones d'alerte renforcée, a annoncé mercredi le gouvernement.
Le ministre de la santé Olivier Véran a notamment annoncé, mercredi 23 septembre, que Lille, Toulouse, Saint-Étienne, Paris et sa petite couronne, Rouen, Grenoble, Montpellier et Rennes sont placées en zone d'alerte renforcée afin de freiner la propagation de l'épidémie de Covid-19. Parmi les restrictions qui s’appliqueront à partir du lundi 28 septembre, les salles de sport sont contraintes de fermer leurs portes. Un coup dur pour les responsables de ces établissements qui avaient rouvert leurs clubs avec des mesures d'hygiène très strictes.
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Dans une salle de sport du 15e arrondissement de la capitale, chaque machine est séparée par une vitre, chaque client a sa propose serviette et son propre spray désinfectant. L’annonce d'une fermeture est reçue comme un vrai coup de massue. "J’ai été choquée et stupéfaite d’apprendre ça aussi brutalement, déplore Catherine Boust, responsable du club de sport. On ne sait pas quoi dire. On a fait tous les protocoles qui étaient indispensables pour pouvoir poursuivre une activité en sécurité. Tout est désinfecté après chaque passage de clients. On fait les choses normalement, je ne pense pas qu’on soit des clusters en puissance."
Pourquoi on ne fait pas la même chose pour les cinémas ou les théâtres ? Je ne pense pas qu’il y ait plus de contaminations que dans ce genre de salle.
Catherine Boust, responsable d’un club de sport
Un peu plus loin, dans une autre salle de sports parisienne, c'est la même incompréhension. Depuis la réouverture, un protocole sanitaire strict a été mis en place : prise de température à l'entrée, marquage au sol et désinfection. Pour Thomas Brenot, un des gérants, la fermeture est injustifiée : "On est sanctionné malgré le fait qu’on ait mis en place toutes ces mesures qui nous coûtent beaucoup d’argent. De l’autre côté on ne nous laisse pas la possibilité de pouvoir appliquer ces mesures et pouvoir prouver leur bien-fondé."
"Je trouve ça un petit peu ridicule"
Les 25 salariés du club vont se retrouver une nouvelle fois au chômage technique. La salle a déjà perdu 30% de son chiffre d'affaires à cause de la crise. Mauvaise nouvelle pour la direction mais aussi pour les clients. "Franchement, je trouve ça un petit peu ridicule, explique l'un d'eux. Je viens presque chaque jour, pour faire attention à moi. Ça gâche mes objectifs et ça tape dans le moral."
Je venais de reprendre le sport en rentrant de vacances, c’est vraiment triste. Je ne comprends absolument pas.
Un client d’une salle de sport parisienne
Les clubs de sport espèrent désormais que des dérogations seront délivrées par la préfecture, pour toutes ces salles qui respectent les mesures barrières imposées. Le gouvernement a annoncé que les restrictions ne doivent durer pas plus de 14 jours selon l’évolution de situation sanitaire dans les territoires concernés. Mais ce classement en zone d’alerte renforcée peut aussi être modifié et passer au niveau supérieur.
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