"J'en ai fait des cauchemars pendant des nuits" : à Bergame, foyer de contamination du coronavirus en Italie, des familles de victimes portent plainte
Le comité "Noi denunceremo" (Nous dénoncerons) veut savoir qui a mal géré cette crise. Visés : les responsables politiques plutôt que les médecins.
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Alors qu'en France plusieurs procédures judiciaires ont été lancées pour mettre en cause la gestion publique de la pandémie du Covid-19, par des particuliers et associations ou médecins, en Italie aussi, des citoyens veulent obtenir réparation au tribunal. À Bergame, dans la région italienne de Lombardie, l'une des villes les plus touchées par l'épidémie de coronavirus, 50 premières plaintes contre X seront déposées mercredi 10 juin au tribunal par le comité "Noi denunceremo" (Nous dénoncerons). Les familles des victimes du virus veulent comprendre ce qui s'est passé et identifier les responsables.
Quand j'ai vu mon père, j'ai eu du mal à le reconnaître.
Christina, fille d'une victime du Covid-19
Cristina Longhini, pharmacienne, fait partie des plaignants. Elle a vécu de plein fouet la crise sanitaire et a surtout perdu son père. Malgré les demandes de la famille, l'homme a été pris en charge trop tard, sans place en soins intensifs. Il est mort quelques jours après son arrivé dans le service. C'est Cristina qui l'a appris en appelant l'hôpital, elle a même dû identifier le corps : "Son corps n'avait pas été nettoyé, il avait un pyjama déchiré plein de sang, les yeux grands ouverts qui pleuraient du sang. Il avait la bouche ouverte. J'en ai fait des cauchemars pendant des nuits."
Bergame n'avait pas été placée en zone rouge
Le comité "Noi denunceremo" veut savoir qui a mal géré cette crise. Pas les médecins : les responsables politiques surtout. Aucun n'a cherché à rencontrer le comité. Le maire de Bergame, Giorgio Gori, souhaite une commission d'enquête de la région. "Malheureusement il n'est pas sûr que cette commission puisse travailler. La majorité politique de la région Lombardie s'oppose à ce que ce soit un membre choisi par l'opposition qui préside cette commission, comme le prévoit les statuts", explique l'élu.
L'opposition comme le comité "Noi denunceremo" reprochent à la Ligue, qui dirige la Lombardie, de ne pas avoir instauré de zone rouge dans la province de Bergame.
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