Gel des primes d'assurance : "On s'en réjouit" mais "l'objectif c'est de retravailler", réagit le Syndicat des activités événementielles
"Nos métiers sont complètement à l'arrêt" et "tant que le gouvernement n'intègre pas le risque sanitaire à la nécessité d'une reprise économique, on n'aura pas de perspectives", déplore le coprésident du SAE.
Bruno Le Maire a annoncé lundi 7 décembre un accord sur le gel des primes d'assurance en 2021 pour les secteurs les plus touchés par la crise liée au Covid-19, comme l'hôtellerie-restauration, la culture ou encore l'événementiel. "On s'en réjouit", a réagi Cédric Angelone, coprésident du Syndicat des activités événementielles (SAE), mais "l'objectif c'est de retravailler". "Les primes d'assurance sont gelées, dont acte, super, merci beaucoup, maintenant, de quelle manière on peut se remettre à travailler ? De quelle manière on peut intégrer le risque sanitaire à nos métiers pour que nos métiers puissent à nouveau voir le jour et que nos entreprises puissent continuer à créer de la valeur ? C'est là l'essentiel", a souligné Cédric Angelone.
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franceinfo : Êtes-vous satisfait par cette annonce de Bruno Le Maire ?
Cédric Angelone : Ce qui est bien, c'est que le secteur de l'événementiel soit intégré à ce type de décision et qu'il soit considéré comme une filière à part entière, au même titre que la restauration et l'hôtellerie. Aujourd'hui, on s'en réjouit, dans la crise que nous traversons, parce qu'on ne travaille plus depuis le mois de mars et on n'est pas près de retravailler avant encore un bon trimestre, a priori. Donc, oui, c'est une bonne nouvelle.
Cela veut dire que certaines entreprises qui sont extrêmement fragilisées pourront peut-être garder la tête hors de l'eau ?
Quand une entreprise, comme c'est le cas pour la plupart des entreprises de l'événementiel, a perdu 85% de son chiffre d'affaires en 2020, je ne sais pas si ce sera suffisant pour garder la tête hors de l'eau. L'objectif, en fait, c'est de retravailler. Les primes d'assurance sont gelées, dont acte, super, merci beaucoup, maintenant, de quelle manière on peut se remettre à travailler ? De quelle manière on peut intégrer le risque sanitaire à nos métiers pour que nos métiers puissent à nouveau voir le jour et que nos entreprises puissent continuer à créer de la valeur ? C'est là l'essentiel. Dans notre secteur, les fêtes de fin d'année n'existeront pas, les comités d'entreprises ne réaliseront pas de rassemblements de leurs collaborateurs, donc nos métiers sont complètement à l'arrêt.
"L'objectif, ce n'est pas de nous maintenir sous perfusion. On a certes besoin du chômage partiel, sinon on va faire face à une vague de licenciements historique, mais on a surtout besoin d'avoir une perspective de travail."
Cédric Angelone, coprésident du Syndicat des activités événementielles (SAE)à franceinfo
Mais d'où peut venir cette perspective de travail ?
On est complètement entre les mains du gouvernement et des préfectures. Aujourd'hui, ce sont les préfectures qui donnent l'autorisation de réaliser de l'événementiel, de se réunir à plus de dix personnes, etc. Mais tant que le gouvernement n'intègre pas le risque sanitaire à la nécessité d'une reprise économique, on n'aura pas de perspectives. Et nous, on appelle justement à ne pas opposer l'économie au sanitaire. Nous avons appris à gérer le risque attentat, on saura apprendre à gérer le risque sanitaire. Aujourd'hui, on est exactement dans les mêmes enjeux et les mêmes niveaux. Donc, on est entre les mains du gouvernement et j'espère qu'on va réussir à continuer à travailler avec lui de manière pertinente et cohérente.
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