Réouverture des discothèques : "On ne trouve quasiment pas de personnel", s'inquiète un professionnel
Les discothèques rouvrent vendredi 9 juillet au soir pour la première fois depuis plus d’un an.
"On ne trouve quasiment pas de personnel", a indiqué vendredi 9 juillet sur franceinfo, Renaud Barillet, représentant du Comité de filière "Nuit, lieux musicaux, festifs & de vie" auprès du gouvernement, tandis que les discothèques rouvrent vendredi 9 juillet au soir pour la première fois depuis plus d’un an. "Il n’y a plus sur le marché du travail, la même appétence et disponibilité de ce public, qui en plus n’a pas pu bénéficier du chômage partiel de la même façon qu’un permanent", a-t-il ajouté.
franceinfo : Pouvez-vous rouvrir vos établissements ce soir ?
Renaud Barillet : Oui, in extremis, on n'a eu le protocole qu'hier soir. Mais nous n’arrivons pas tous à rouvrir, puisque sur les petites capacités, je pense à notre établissement de la Rotonde de La Villette, la jauge réduite c'est compliqué. On n'a vraiment pas de marge de manœuvre. Et puis, on ne peut pas prendre le risque pour un public dont on n’est pas sûrs qu’il jouera le jeu de venir pleinement, compte tenu de cette contrainte du pass sanitaire.
Craignez-vous que les gens ne viennent pas ce soir ?
D'un côté, on a un public enthousiaste, et de l’autre, un public qui attend, qui préfère aller vers les friches, ou vers certains bars festifs, pas soumis à la même contrainte. Et d’ailleurs, ce n’est pas un reproche dans notre esprit parce que ce sont des activités différentes. Mais la sortie en discothèques, en clubs, cabarets, guinguettes, ce sont souvent des modes de sortie assez impulsifs, notamment pour les plus jeunes. Donc, la contrainte induite par le fait de présenter un pass est quelque chose qui nous préoccupe.
Comment vous êtes-vous organisés ?
On fait tout pour que ce soit le plus rapide possible. Mais pour nous et tous les exploitants c’est nouveau d’avoir à gérer un comptage plus précis parce que la loi n’impose pas le comptage. Les jauges sont calées en fonction de la réalité physique d’un établissement, donc ce n’est pas le plus compliqué. Et puis, évidemment il y a le scan du pass. Et pour certains établissements, il y a le choix d’installer un barnum avec la possibilité de faire des tests sur place. Sachant qu’un test, c’est quand même dix à quinze minutes d’attente. C’est difficile de vous donner un délai précis. On met le personnel qu’il faut pour que ce soit fluide. On compte aussi sur le civisme et la bonne coopération des publics assez motivés qui savent qu’il y a cette nouvelle contrainte. On craint peut-être aussi la position des riverains, parce que l’oreille s’habitue à un contexte, le bruit ambiant a changé, l’intolérance au bruit a peut-être augmenté. On voit qu’on a quand même beaucoup d’associations de riverains qui se manifestent en s’inquiétant de la reprise, là où d’autres s’en réjouissent. Donc, cela augure quelques problématiques ou sujets qui nous préoccupent de ce côté-là. Et avec le délai d’entrée dans les lieux forcément allongé, tout cela n’est pas évident.
Etait-il compliqué de trouver du personnel pour cette réouverture ?
C’est assez inégal, cela dépend des établissements et de leur caractère saisonnier. Pour les plus saisonniers, c’est très compliqué. Devant l’imprévision, l’impossibilité de se projeter, la plupart des saisonniers ont pris leurs dispositions. Pour certains d’aller ailleurs, pour d’autres il y a eu beaucoup de reconversions ou de changements de métier. Il n’y a plus sur le marché du travail la même appétence et disponibilité de ce public, qui en plus n’a pas pu bénéficier du chômage partiel de la même façon qu’un permanent. Donc oui, je vois sur d’autres établissements, la Fabuleuse Cantine à la Rochelle par exemple, que c’est très compliqué. On ne trouve quasiment pas de personnel, donc c’est aussi un des combats des équipes d’exploitation.
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