"Dans certaines classes, on arrive à 57 élèves" : les écoles confrontées à une pénurie d'enseignants remplaçants
Face à la hausse des contaminations au Covid-19, des centaines de classes ont dû fermer ces dernières semaines et l'Éducation nationale peine à trouver des remplaçants aux enseignants absents.
Plus de 2 000 classes sont actuellement fermées en France suite à des contaminations au Covid-19 chez des élèves ou des enseignants. Au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), cela fait trois semaines que la classe de CM2 du fils de Prisca est fermée. L’institutrice est absente en raison d’un décès dû au Covid-19 dans sa famille. "La seule réponse qu'on a eue, à l'heure actuelle, c'est qu'ils ne peuvent pas faire autrement, il n'y a pas d'enseignant et donc plus personne pour venir remplacer l'enseignante de nos enfants, relate la mère de famille. C'est très angoissant."
À cause de son travail, Prisca ne peut pas s’occuper de son fils, Andy, qui est donc accueilli dans d’autres classes de l’école. "J'aimerais bien que la maîtresse revienne quand même parce que là, on n'avance pas du tout, déplore le jeune garçon. Ils nous donnent environ six fiches par jour mais ce n'est pas ce qu'on fait en ce moment en classe de CM2. Donc je ne sais pas trop quoi faire, ça ne nous fait pas avancer."
"Je trouve que c'est n'importe quoi, s'emporte Anne-Sophie, autre parent d'élève qui, elle, peut garder son fils la plupart du temps. Dans certaines classes, on arrive à 57 élèves par classe, c'est énorme".
"Mon fils de CM2 a déjà été dispatché dans une classe de CP donc que fait-il toute la journée en CP ? Rien, à part jouer à des jeux de construction ou je ne sais quoi."
Anne-Sophieà franceinfo
Cette maman préfère donc garder son fils chez elle plutôt que le laisser en classe mais s'agace de se retrouver à nouveau dans cette situation, comme au premier confinement. "La première fois, c'était pour tout le monde, on n'avait pas le choix. Nous étions tous confinés à la même enseigne. Aujourd'hui, la situation est différente. Il y a un moment, stop."
222 classes sont actuellement fermées dans l'académie de Créteil dont 126 nouvelles après la semaine du 15 mars qui a vu les contaminations s'envoler en Île-de-France. L’académie admet que "le contexte complexifie les remplacements". Elle compte, en effet, 393 enseignants atteints du Covid-19, contre 232 la semaine précédente.
À regarder
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
-
Comment Amazon veut distancer Temu et Shein
-
"Rentrer dans un gouvernement ? Un gouvernement de qui ?"
-
Procès Jubillar : l'alibi de l'amant en question
-
Vols d'or : la psychose des bijoutiers
-
7-Octobre : deux ans après, l'hommage aux victimes
-
Crise politique : l'Europe redoute le chaos en France
-
Typhon en Chine : des milliers de déplacés pour échapper aux vagues
-
À peine nommés, déjà démissionnés : qui gère le pays ?
-
Des jupes pour le personnel masculin d'Eurostar
-
Greta Thunberg maltraitée en Israël ?
-
Ce jeune meurt en voulant échapper à son expulsion
-
Avec les fans de Taylor Swift au Grand Rex à Paris
-
Violence dans les avions : des passagers trop turbulents
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter