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Covid-19 : le système immunitaire pourrait être responsable des symptômes du Covid long, selon une étude américaine

Selon des chercheurs des Instituts pour la santé américains, les anticorps produits par l'organisme en réponse au virus ciblent, par erreur, les cellules qui composent la barrière hémato-encéphalique.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 06/07/2022 07:21 Mis à jour le 06/07/2022 09:02

Temps de lecture : 2min

Aux Sables-d'Olonne, en Vendée, le 29 juillet 2021. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

Elle abîme les vaisseaux sanguins du cerveau. La réponse immunitaire au Covid-19 pourrait être responsable des symptômes du "Covid long", selon une étude basée sur un faible nombre de cas et publiée mardi 5 juillet par des chercheurs américains dans la revue Brain (en anglais).

Les cerveaux de neuf personnes décédées rapidement après avoir contracté le Covid-19 ont été étudiés pour cet article. L'équipe de chercheurs des Instituts pour la santé américains (NIH) n'ont pas détecté de traces de virus dans le cerveau mais, à l'inverse, des anticorps, à l'origine de dégâts sur les parois des vaisseaux sanguins qui provoquent notamment des inflammations.

Des pistes pour de futurs traitements

Cette découverte pourrait expliquer certains des effets durables du Covid-19, comme des migraines, une fatigue chronique, la perte du goût et de l'odorat, des problèmes de sommeil ou encore la sensation de "brouillard cérébral", un état de fatigue intellectuelle. Elle pourrait aussi ouvrir des pistes pour de futurs traitements.

Les cerveaux des neufs patients, âgés de 24 à 73 ans, ont été comparés à dix autres d'un groupe de contrôle. Les chercheurs y ont observé les inflammations neuronales et la réponse immunitaire. Selon eux, les anticorps produits en réponse au Covid-19 ont ciblé, par erreur, les cellules qui composent la barrière hémato-encéphalique, une structure qui entoure les vaisseaux sanguins du cerveau et essaie de bloquer les substances étrangères.

La dégradation provoquée peut à son tour entraîner des fuites de protéines, des saignements et des caillots sanguins, ce qui augmente le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Une fuite peut également déclencher une réponse immunitaire afin de réparer les cellules endommagées, ce qui provoque une inflammation.