Coronavirus : "On sent une pression moindre, une décrue", rapporte le professeur Olivier Langeron de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil
"Nous n'avons surtout quasiment plus d'admissions en réanimation", se réjouit-il prudemment.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/05/17/phpYJysTA.jpg)
"On sent une pression moindre, une décrue" de l'épidémie de coronavirus, a expliqué dimanche 17 mai sur franceinfo le professeur Olivier Langeron, chef du service anesthésie et réanimation de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. L'Île-de-France est passée sous la barre des 1 000 patients en réanimation, précise-t-il. Mais le professeur reste attentif à une éventuelle deuxième vague : "On attend les effets du déconfinement, le comportement d'aujourd'hui impactera l'épidémie dans 10-12 jours".
>> Suivez notre direct sur la pandémie de coronavirus.
D'après le dernier bilan quotidien, la France a enregistré 96 nouveaux décès du Covid-19 en 24 heures et le nombre de patients en réanimation continue de baisser. Ressentez-vous cette pression moindre dans votre établissement ?
Pr Olivier Langeron : Nous n'avons surtout quasiment plus d'admissions en réanimation. Il y a toujours des patients en réanimation, ce sont les patients qu'on a pris en charge il y a plusieurs jours. On est passés sous le seuil des 1 000 patients en réanimation le 12 mai, on était montés au plus fort de la crise à 2 700 patients en réanimation pour l'Île-de-France, donc oui on sent cette pression moindre, une décrue. Maintenant, on attend les effets du déconfinement, il est important de rappeler que le comportement d'aujourd'hui impactera l'épidémie dans 10-12 jours. Ce sera important de ne pas repartir dans une phase épidémique comme on l'a connu la première fois.
D'ici à ce que la région Île-de-France passe en vert sur la carte du déconfinement, il peut se passer encore beaucoup de semaines ?
Oui, on est très attentifs, il y a des données épidémiologiques qui nous alerteront, comme les appels au Samu et les arrivées aux urgences. L'idée c'est de prévenir, avec ces indicateurs, pour prendre des mesures et adapter l'offre de soin, comme on l'a fait la première fois en urgence. Ces indicateurs nous permettront d'anticiper cette éventuelle remontée.
Il y a quelques comportements post-confinement qui nous laisse penser qu'on peut être inquiets.
Professeur Olivier Langeron, chef du service anesthésie et réanimation de l'hôpital Henri-Mondor à Créteilà franceinfo
Déconfinement ne veut pas dire faire n'importe quoi, il faut toujours répéter les mesures barrières. Ce comportement citoyen, ce civisme fera que nous n'aurons pas dans quelques jours à subir une remontée de l'épidémie, le comportement d'aujourd'hui impactera l'épidémie de demain.
L'apparition récente de nouveaux foyers de contamination, surtout dans des zones vertes, cela vous inquiète ?
C'est la preuve qu'il ne faut pas relâcher la vigilance, c'est aussi dû au phénomène "quand on cherche on trouve", ça fait partie des points de vigilance que le ministère de la Santé a mis en place. Et puis c'est le témoin d'une transmission mécanique liée peut-être au déconfinement. Ces phénomènes sont attendus, c'est juste l'amplitude de ces phénomènes qu'il faudra maîtriser, et surtout avoir la plus grande vigilance pour ne pas que cela se propage encore plus.
À regarder
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter